L'éclatante résurrection du cinéma d'aventure

Je note 10, alors que ce premier volet n'est peut-être pas le meilleur de la série des Indiana Jones, mais il est le premier, et rien que ça lui donne un avantage. En plus, je pars du principe que ça forme un tout, l'unité est ainsi bonne sur la trilogie initiale, seul l'opus 4 est en-dessous, mais pas indigne contrairement à l'idée reçue, mais j'y reviendrai dans une critique.
Grâce aux talents conjugués de Steven Spielberg, de George Lucas producteur et scénariste, et de Harrison Ford, un nouveau héros fait une entrée fracassante à l'écran en 1981, et va vite s'inscrire au panthéon des héros mythiques du cinéma ; et plus de 35 ans après, ça n'a pas pris une ride, le film conserve toujours son pouvoir de séduction. Indy pour des millions de fans, c'est l'aventure personnifiée, puisque comme le clamait le slogan de la production en 81, c'était "le retour de la grande aventure" dont le secret semblait perdu depuis longtemps. En effet, le film ressuscite l'inventaire complet des vieux sérials d'après-guerre et des grandes productions de cette époque comme notamment les Mines du roi Salomon ou le Secret des Incas : exotisme, lieux mystérieux, pièges mortels, bestioles venimeuses, indigènes hostiles... assortis de suspense, rythme effréné, rebondissements, poursuites, escarmouches... et à ce titre, la séquence d'ouverture est un très grand morceau d'anthologie qui symbolise tout ça ; quand on a vu en salles à l'époque cette boule géante qui manque d'aplatir le héros, c'était énorme.
D'autres scènes deviendront célèbres, comme celle du puits rempli de serpents, et aussi celle où Indy assistant aux moulinets de sabre d'un autochtone, sort son revolver et le tue nonchalamment ; c'est l'un des gags les plus connus du film, où toute l'aventure de cette chasse au trésor acharnée assaisonnée d'une constante dérision, est captivante jusqu'au final dantesque. En fait, cette scène fut improvisée sur le plateau car Ford était malade et devait rentrer à son hôtel, au lieu d'un combat long et fatigant, il coupa court par cette pirouette et Spielberg a alors décidé de garder la prise pensant que ça enrichirait le personnage. Un grand classique qui me procure toujours autant de plaisir à chacun de mes visionnages.

Ugly

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