Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode de roulage de pelle

Riad Sattouf écrit et dessine des bandes-dessinées depuis la fin des 90's et s'est notamment spécialisé dans les aventures adolescentes. Un de ses premiers faits d'armes est d'ailleurs La vie secrète des jeunes (2004-2012), une bande-dessinée initialement publiée de manière hebdomadaire dans Charlie Hebdo et qui peut être vu comme une sorte d'inspiration pour son premier long-métrage.


Riad Sattouf a touché le jackpot avec le casting de ses héros adolescents. Si Anthony Sonigo a eu une carrière un peu moins folle, on ne peut pas en dire autant de Vincent Lacoste qui est omniprésent du cinéma français désormais. Les deux acteurs sont absolument fantastiques dans les rôles d'Hervé, l'élève qui fait des rédactions sur Cinquante Cents ; et de Camel le guitariste incompris.


Ce qui frappe en premier dans Les beaux gosses est le naturel de la plupart des acteurs. D'autant plus que comparé à un grand nombre de teen movies (et notamment américains), la plupart des acteurs avait à peu près l'âge de leurs personnages. Leurs histoires absolument banales pour la plupart (les parents envahissants, les complexes de l'adolescence, la masturbation) renvoient au quotidien du spectateur adolescent de 2009 ou d'aujourd'hui, les références ayant à peine changées. Tout comme les adultes peuvent se souvenir de leur lointaine jeunesse.


Les adultes justement ne sont pas en reste, semblant être eux aussi de grands enfants. A l'image
de Noémie Lvovsky, maman surprotectrice jusque dans la salle de bain et papillonnant avec le père d'un des camarades de son fils (Yannig Samot tout aussi convaincant). Idem pour Emmanuelle Devos en principale très / trop cool, au point de signer une scène génialement embarrassante au super-marché.


Riad Sattouf signe un teen movie hilarant, juste et tendre. Il n'y a jamais de méchanceté, ni d'ironie envers les personnages, enfants comme adultes. Ce qui rend le film toujours plus attachant. Un premier film génial.

Borat8
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le 28 mars 2020

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