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Un riche propriétaire Afghan demande à son fils de participer à un tournoi de Buzkashi, sorte de polo national, mais il va faire une chute de cheval où il va se casser une jambe. La blessure risquant de se transformer en septicémie, il doit être amputé mais refuse malgré tout de se sentir diminué face au cheval et à son père.


Entre la fin des années 1960 et le début des années 70, John Frankenheimer a livré tout un tas de films intéressants, mais qui ne marchaient pas des masses. Encore plus pour celui-là, qui partait avec un handicap pour le public, à savoir qu'il s'agit d'une histoire se déroulant entièrement en Afghanistan, sans aucun Occidental (excepté les acteurs bien entendu), quasiment entièrement tourné dans le pays-même. Tout d'abord, il ressort du film une très grande beauté visuelle, comme on peut le voir dans le générique de début qui est constitué de plans aériens du pays, avec des montagnes et des lacs à perte de vue. Mais on pourrait résumer l'histoire à un duel psychologique entre le père, joué par Jack Palance, et l'excellent Omar Sharif, le fils, dont le charisme est aussi fort que sa moustache.
Le clou du spectacle est sans doute cette compétition de Buzkashi, qui est encore aujourd'hui le sport n°1 du pays, à la fois d'une grande violence, mais où se trouve une sorte de beauté, avec les acrobaties que doivent faire les cavaliers pour se déjouer des pièges de leurs concurrents.


Notons aussi l'excellente musique de Georges Delerue, qui rappelle son travail avec François Truffaut, et on pourra voir en Les cavaliers une très belle découverte. Où, de manière ironique, on ne sait pas vraiment à quelle époque quand le film se situe, car la vie des Afghans présentés ici semble tellement archaïque, alors qu'on peut y voir quelques voitures, ainsi qu'un très beau plan sur un avion qui traverse le ciel, et que les gens regardent avec curiosité.
J'aurais juste quelques réserves sur le seul personnage féminin joué par Leigh Taylor-Young, mais Frankenheimer signe là un excellent film d'aventures, et plus que tout, sur un homme qui se révèle à lui-même à un moment dramatique.

Boubakar
7
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le 24 mars 2022

Critique lue 230 fois

Boubakar

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