Le loup dans la bergerie.

Un soldat anglais, égaré dans le désert à la suite de la défaite de son unité, trouve un hôtel dans lequel se trouvent un général allemand et son équipe. Pour éviter de se faire prendre, il se fait passer lui aussi pour un allemand, et espère ainsi récolter quelques secrets stratégiques.

Les Cinq Secrets du désert est le troisième film de Billy Wilder, qui se passe durant la guerre, et dont le général en question est non seulement en vie au moment du tournage, Erwin Rommel, mais qu'il est joué par Erich von Stroheim, lequel a véritablement la gueule de l'emploi !
L'introduction du film est une merveille : on voit dans le désert un tank rouler sans âme qui vive, excepté un soldat, joué par Franchot Tone, qui s'en extirpe, puis errer assoiffé en direction d'un hôtel, où la sècheresse va le pousser à délirer auprès du gérant (Akim Tamiroff).
Toute l'intrigue réside sur des mensonges, et faux-semblants, dont Wilder fait des merveilles dans la direction d'acteurs et actrices, notamment l'excellent Anne Baxter, mais le résultat est par moments un peu trop poussif, et tout cela sonne quand même comme un aveu de patriotisme, notamment le plan final. Certes, le fil ma été tourné en pleine guerre, mais connaissant de quoi est capable Wilder, ça manque un peu de méchanceté, voire de corrosif pour me convaincre totalement.

C'est néanmoins correct, mais le réalisateur fera beaucoup mieux dans le genre, notamment avec Stalag 17, autre film sur le mensonge et le guerre...