Une histoire entourré de trop de mystères

« Les Contes de Terremer », n’est pas mon Ghibli préféré, et je l’ai regardé plusieurs fois pour tenter de changer d’opinions, car malgré ses grandes qualités, ce film souffre de trop de défauts, ou de maladresse, notamment dans le scénario, pour que je puisse lui attribuer une note au-delà de la moyenne. Je m’explique : au début du film, lors de l’introduction, on voit deux dragons s’affronter, mais le spectateur ne saura jamais dans quel but (est-ce les deux magiciens rivaux, peut-être, je ne sais toujours pas). Cela n’est jamais clairement expliqué. Puis, le prince Arren assassine son père (et on ne saura jamais vraiment pour quelle raison non plus), et cette scène, qui semble de prime abord d’une grande importance, ne sert en réalité strictement à rien, si ce n’est d’expliquer pourquoi le prince est poursuivi par sa culpabilité. Par conséquent, l’histoire nous emmène directement dans une mauvaise direction, et on ne parvient jamais à se l'expliquer. Les événements s’enchainent avec la rencontre de Arren et du magicien Epervier. C’est alors que Arren est victime des chasseurs d’esclavagistes, et là encore, c’est tout un thème qui est développé sans que l’on comprenne vraiment pourquoi, puisqu’il semblerait que cela n’a rien à voir avec les enjeux de l’intrigue.

En conclusion, il s’agit pour moi d’un film tout à fait obscur, doté d’un scénario sans queue ni tête. Peut-être de vrai-ton lire les romans de l’œuvre initiale, c’est-à-dire ceux de l’univers d’Ursula K. Le Guin pour espérer y comprendre quelque chose, mais en l’état le film semble inachevé, malgré son très long format (116 minutes). En ce qui concerne l’animation, sa qualité est indiscutable, et c’est un plaisir pour les yeux, sans doute le seul aspect digne d’intérêt de ce film. J’ai essayé d’être objectif, de faire preuve de bonne volonté en visionnant le film plusieurs fois, mais je n’arrive toujours pas à éclairer ma lanterne, peut-être suis-je trop bête, sans doute que l’histoire n’est pas assez limpide pour moi, et je le regrette, car l’univers avait tout pour me plaire.

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