Cronenberg nous livre ici son œuvre la plus personnelle... déroutante à bien des égards.
Abstrait, lent, sobre et cérébral... le spectateur devant les idées exposées peine à voir la profondeur qui s'ouvre à ses pieds. La matérialité du film est bien là, mais on reste toujours à distance d'elle, comme si la douleur disparaissant, l'empathie n'avait plus aucune raison d'être. La violence est conceptuelle et sa trajectoire hyperbolique ne parvient à toucher le spectateur que dans un final où la puissance du jeu de Viggo Mortensen transperce l'écran dans une photographie sale.