Le Chef d'Œuvre et son Raz-de-Marée.

Résumé : C'est l'été à Amity, une station balnéaire où l'activité principale est le tourisme sur l'immense plage. Le shérif Brody vient de New York et déteste l'eau, il découvre les restes d'une touriste attaquée par un requin, et ferme les plages. Le maire de la ville empêche la fermeture, car la saison débute dans 2 jours, le lendemain un garçon est attaqué par le prédateur. Le shérif fait venir Hooper un expert qui confirme qu'un énorme requin rôde et n’arrêtera pas de traquer les baigneurs. Le shérif obtient la fermeture pour 24h, mais une récompense attire les pêcheurs locaux qui ramènent un grand requin-tigre, Hooper sait que le requin est encore là, bien que les plages rouvrent puisque la saison démarre demain.

Histoire : 1er gros succès de Spielberg, numéro 1 du box-office 1975, c'est le 1er vrai blockbuster du cinéma. Le budget de 10m$ rapporte 483m$ en salles et signe le meilleur score de tous les temps à cette époque avec 3 Oscars dont la nomination du meilleur film. Les effets d'époque garantissent un spectacle aux véritables images de requins blancs prises en Australie. A l'origine, le roman de Peter Benchley qui sera écarté du tournage pour sa vision qui ne correspond pas aux attentes de l'équipe. Lors de la finition du requin mécanique George Lucas a eu sa tête coincée, car déjà l'animatronique ne répondait plus. Le requin mécanique n'a jamais été testé et il a coulé lors du tournage. Le grand blanc mécanique était trop souvent en panne, alors Spielberg a pensé aux images devant le requin simulant son avancé, pour immerger le spectateur. Les figurants de la plage étaient payés 60$ pour courir et crier. Les producteurs ont dit que s'ils avaient vu les problèmes de tournage en lisant le livre, il ne l'aurait jamais produit.

Avis : On peut encore voir le requin mécanique dans la visite du studio Paramount aux Usa, il s'agit d'une copie de l'original fabriqué après le succès du film, tant il fait partie de la mémoire du cinéma. C'est aussi la musique de John Williams, car Spielberg choisit après Duel un autre film violent, interdit aux moins de 13 ans lors de sa sortie en France. Ce film aura 3 suites, pour un grand classique du cinéma près de 50 ans après sa sortie, car encore cet été, vous n'irez peut-être pas vous baigner.

Critique : Le logo Universal lance le court générique au thème musical génial si connu en introduisant l'image pour nous plonger dans le contexte agréable du film. La courte introduction dynamique correspond au style cinématographique de l'époque, tandis que les dialogues nous amènent à la longue scène de l’affiche. Une transition radicale démarre l'intrigue avec son personnage, tout en restant linéaire au prélude. La superbe réalisation et les décors d'une autre époque permettent une ambiance violente dès les 1ères minutes, avec des événements qui amplifient la rapidité de l'action. Le contexte et l'opposition sont mis en place de manière captivante et malgré l’époque la magie opère, alors que les détails se déchaînent avec un nouveau personnage qui arrive au bon moment.

On aborde le sujet des requins dans l'incroyable scène du pont, car le suspense et le monstre se déploient habilement avec un 3ème personnage qui complète l'équipe, le shérif, le chasseur et le scientifique. L'intrigue se poursuit en se déchaînant dans un rythme dynamique depuis le début, avec des événements passionnants. Le récit de personnages étonnants continue la cohérence implacable d'une réalisation sans failles, qui offre une atmosphère intense. Les détails brillants rebondissent en se reliant sur la chasse de la créature impitoyable, tandis que la saison touristique démarre. Le rythme est retombé pour faire la place au prédateur de plus en plus présent, en conservant une ambiance imperturbable qui lance la traque.

L'histoire aux excellents dialogues fait oublier l’époque de l'aventure, en faisant exploser le sujet durant la longue chasse, dans un affrontement diabolique et magique contre l'incroyable animal «de 7 mètres et 3 tonnes bien pesées». Le génie de l'intrigue se propage avec les 3 personnages charismatiques, en augmentant la tension qui accélère la lutte puissante. Le face-à-face devient violent pour s'approcher du dénouement dans un long combat délirant qui aborde la violence extrême, dans un film sensationnel et bluffant. Le climat intemporel des éléments rend l'aspect novateur de son époque, avec ce classique qui deviendra une référence du genre, pour l'un des 1ers films qui réussit à propulser la réalité dans la dimension fantastique de l'angoisse.

> https://youtu.be/RB815TD8Z3w

Ma 1ère critique du film écrite en 2017 > Inspiré du roman, réalisé par Spielberg en numérique anamorphique panavision avec un petit budget, c'est la 1ère recette 1975 et 3 oscars. Les dents de la mer commence par un rythme dynamique qui laisse les personnages arriver dans une scène violente. L'opposition dans son intrigue est captivante et la magie opère pour liberer les détails avec la scène du pont. Le suspense grandiose et la réalisation irréprochable garantissent le grand spectacle. Un univers brillant permet à la créature de faire son apparition pour lancer la chasse, tandis que les événements ralentissent avec des dialogues sublimes qui laissent au film sa dimension intemporelle. La traque passionnante frôle le génie, alors que les éléments accélèrent dans la confrontation, lors d'un dénouement bluffant et sensationnel, pour cette œuvre incontournable et référence du genre.