Dans une bourgade italienne vidée de ses habitants, la fournée d'Aoûtiens se dore sur les plages. Sous prétexte de leur faire garder la maison, les enfants délaissent leurs géniteurs. Pour fuir l'ennui, Mondardini et Battistini, deux alertes septuagénaires s'offrent une virée sur la Côte d'Azur...
En voilà une idée qu'elle est bonne ce road-movie entre seniors l'été: on navigue constamment entre rire et émotion au hasard des rencontres. Nos deux anti-héros (l'un grand-père glouton unijambiste, l'autre vieux garçon libidineux) pestent sur la vie chère, philosophent sur la Camarde qui peut les emporter, et ils espèrent en secret, chacun de leur côté, vivre une dernière aventure féminine.   
Derrière la bouffonnerie, c'est le déclin du cinéma transalpin. En 1988, la TV Berlusconienne avec ses bimbos vulgaires est à son apogée et le public italien déserte les salles obscures depuis dix ans.
Injustement méconnu chez nous, Alberto Sordi était une institution dans son pays, Bernard Blier a plutôt la forme alors qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre (cancer) d'ailleurs il ne verra pas la sortie du film. C'est toujours un plaisir d'apprécier Andréa Ferréol, trop rare au cinéma, ici joueuse exubérante et sexy qui tourne la tête de nos deux vieux au casino. En somme un adieu à la vie, à l'amour et à la comédie à l'italienne...