On dit que les français ne sont pas très bon dans le film de genre, et notamment, celui de l'épouvante. Voilà un contre-exemple. Mais bon, on ne parle pas de n'importe qui. Clouzot est très fort.
La pension ou l'orphelinat sont souvent un cadre privilégié pour le genre. En effet, l'enfant, soit en danger, soit source de danger lui-même, est un vecteur pertinent de la peur. Mais là, c'est juste un cadre. Un cadre qui permet surtout aux adultes enseignants, également pensionnaires, se retrouvent captifs les uns des autres. Pas moyen d'échapper à l'emprise psychologique des plus toxiques.
Et donc, une première partie très réussie. La tension monte progressivement, les alliances se montent, le tout devant des personnages secondaires réussis qui permettent de faire un peu de respiration.
La suite est à l'avenant, parfaitement réussie, twists compris. Un seul bémol dans tout ça : y avait-il vraiment besoin de mettre en place un stratagème aussi tordu et sur le fil ? Permettez-moi d'en douter.