Les Enfants du paradis par tizboe

Number one of all times, à consommer sans modération, c'est une ode au théâtre, à l'amour, à l'humour et à la roublardise. Les bonnes raisons pour le regarder sont : la prestation des acteurs (Pierre Brasseur, JL Barrault, Marcel Herrand au meilleur d'eux-mêmes) ; les dialogues savoureux de Prévert, dans lesquels transparait toute la gouaille, la démesure, la sensualité d'une époque on se provoquait en duel pour un oui ou un non... Sans oublier la galerie de personnages qui s'affrontent dans cette parade tiraillée par l'amour avec un grand A, mais tellement précaire... On y a droit à des bandits aux principes aussi maléables que leur lame est effilée ; à une fleur de pavé éprise de liberté qui se laisse mettre dans une cage dorée de peur de croupir en prison ; à un jeune loup avide de gloire dont l'inconstance sentimentale n'a d'égale que sa générosité débridée... Un mendiant aveugle pas effrayé par un petit miracle de temps à autre... Un aristocrate à l'absence totale d'humour, rendu encore plus insupportable par une élégance irréprochable... Tout ce beau monde raconte une histoire palpitante, qui s'achèvera par la chute du rideau, et qu'Arletty résume si bien avec son fameux : "c'est si simple, l'amour" !