Une mère disparaît
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Les enfants vont bien est pourtant un film d’une grande justesse.
Un soir d’été, Suzanne disparaît et laisse ses deux enfants à sa sœur Jeanne, sans explication.
Ambrosioni suit ce basculement sans forcer le drame : il filme les gestes, les démarches, les réajustements, l’arrivée du quotidien qui change de forme. On s’attache à Jeanne, au milieu de ce qu’elle ne comprend pas encore, et de cette responsabilité qu’elle doit soudain porter.
Le film avance par petites touches, en embrassant le concret, l’émotion, les tensions minuscules et les rapprochements. Chacun cherche sa place dans une situation qui n’a pas de solution évidente.
Les acteurs accompagnent parfaitement cette sensibilité. Camille Cottin trouve un ton très juste, sans jamais en faire trop : elle tient Jeanne dans les gestes, les silences, les petites réactions qui s’accumulent. Les enfants sont excellents aussi, et leurs scènes communes à 3 ont une sincérité rare, une sorte d’évidence qui rend le lien crédible et émouvant.
Et puis, c’est joli. Ambrosioni capte le Sud-Ouest avec beaucoup de douceur.
Le dernier plan, dans le lieu où les enfants ont grandi, reste longtemps en tête.
Il y a un vrai soin apporté à ce qu’on filme et d’où on filme : cette caméra à hauteur d’enfant lors du déménagement, ou encore la discussion entre Jeanne et le proviseur depuis le point de vue de Gaspard.
J’ai beaucoup apprécié que le mystère autour de Suzanne demeure, sans provoquer de rancœur, sans jugement. Le récit laisse la place à ce qu’on ne saura pas. Cette acceptation du flou, de l’absence, fait partie de sa beauté.
Une vraie belle découverte, sobre et touchante, d’autant plus surprenante que je ne m’y attendais pas du tout.
Bravo !
PS : Je reste assez bluffé par la capacité de Nathan Ambrosioni à réaliser un film sur un tel sujet à son très jeune âge. C’est dingue.
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il y a 9 heures
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