Un "roman porno", comme les appellent les japonais, qui m'a semblé mauvais de bout en bout, dans l'écriture comme dans la réalisation. Ce qui fait l'essence de ce genre en même temps que sa richesse, habituellement, c'est la force et l'évolution des personnages féminins. Or, ici, Mina Asami si elle profite indéniablement d'une fort jolie frimousse n'incarne pas un personnage très fouillé, si ce n'est au corps.

En fait de scénario, on a beaucoup plus l'impression désagréable de subir une accumulation hétéroclite (n'y voyez pas malice, s'il vous plait) de scènes de cul, plutôt mal filmées d'ailleurs, en milieu carcéral, pour profiter de la vague wip. Les thématiques de l'oppression sont ici limitées aux relations sexuelles. Le thème de l'évasion n'est qu'évoqué. S bien que circonscrit à ces scènes de cul, ce wip fait flop. Je ne peux même pas dire qu'il perd en intérêt : il est tout de suite emmerdant.

De plus la réalisation se contente de peu, de l'ordinaire, maniant les gros plans sans habileté. On a même droit à une mosaïque hideuse et injustifiée. Sans doute pour se donner des airs interdits.

A part Asumi en rebelle à moue boudeuse et Nami Matsukawa (je ne suis pas sûr que ce soit son nom) en gardienne au frais minois et au corps superbe, le casting n'est pas des plus florissants. Le jeu est souvent médiocre mais y a-t-il réellement matière pour les comédien(ne)s à proposer des interprétations distinguées? C'est une question que je me pose.

Certainement pas un roman porno important. Je ne veux pas y croire. Vivement que je remette du Tanaka devant les yeux. Ce Konuma me déçoit singulièrement.
Alligator
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le 1 mars 2013

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