Jia Zhangke pousse vraiment l'esthétique à un niveaux rarement égaler, par son exploration artistique qu'on pourrait presque considéré comme du "mixed media" - du à la mixité entre des techniques conventionnels et d'autres plus proche à l'art expérimentale, - Jia Zhangke capture la chine est son devenir, par des procédés technologique qui compose les époques qu'elle traverse - dans les années 2000 le film aura des séquences tourné en DVCam et en Betacam (caméscope digital), puis dans la Chine contemporaine nous verrons une séquence tourner avec une caméra 360° - en contigu, le film utilise quand même des appareillage plus traditionnelles (caméra argentique et caméra numérique moderne) pour capturer de façon plus objectives et plus neutre, le réel, le monde tel qu'il est, et ainsi à l'instar de l'image-pensée de Deleuze, nous laisse place à la réflexion. Le film brise toute logique sensorimotrice, est nous laisse en situation d'errance.
l'utilisation de différent médium artistiques tout au long du film renforce l'idée de "mixed media/art" (en plus d'ajouter une valeurs esthétique), on n'y voit de tout types d'art, que ça soit des arts classique comme de l'opéra, de la danse, de la musique et du chant puis d'autres plus moderne plus expérimental, comme l'art graphique, du motion design (surcadrer dans des télévisions cathodique), du glitch art (crt encore) et aussi une séquence de photographie expérimental totalement analogue à la jetée de Chris Marker.
Je trouve que Jia Zhangke arrive à nous faire ressentir aussi beaucoup de ses influences à travers le film, que ça soit Jacques Tati avec Playtime, Ozu avec certaines plans ou il filme avec une grosse similitude des appartements, des usines, mais aussi par ses regards à l'horizon si unique, dans sa façon d'utiliser le téléobjectif il donne à voir des plans très proches de ce que pourrait faire Hou Hsiao-Hsien dans son cinéma (de façon assez peu objective, je suis tenter de dire qu'il a pu être influencé par tous les disciples de Ozu mais bon mdr)