"Les Filles de Kamaré" est un détournement de film porno soft. Pourquoi pas ? Mais bon, un film porno ne laisse pas vraiment beaucoup place à l'imagination. J'aime les porno, mais je dois bien l'avouer, on ne voyage pas beaucoup, les scènes sont très fermées, les suggestions très rares, du coup il est bien difficile de détourner un tel objet, de proposer un décalage efficace.


Je précise que je n'ai pu trouver le film dans son intégralité, mais au vu du manque de structure du film, ce n'est pas très grave (encore plus répétitif que "La dialectique...").


Et c'est un peu ça le problème de ce film : on s'ennuie ferme parce que les dialogues sont trop illustratifs ou bien le décalage n'a pas assez de lien pour que ce soit efficace ou au contraire, le lien est beaucoup trop évident. Pire, les dialogues en soi ne sont pas très drôles, à croire que l'auteur lui-même était trop peu inspiré alors que dans "La dialectique..." chaque réplique était savoureuse.


J'ai cru comprendre que le réalisateur s'était ici permis de chipoter au montage du film allant jusqu'à insérer lui-même des plans plus hard. Cela renforce certainement le discours, mais au final c'est pas tellement génial. Notons aussi que le film n'a pas été doublé, que le détournement se fait au travers des sous-titres ; cela ne dérange aucunement, au contraire.


Bref, un détournement pas très efficace, parfois facile ou juste raté.


Lien de la première partie : https://www.youtube.com/watch?v=oP6Bxccx0ic

Fatpooper
4
Écrit par

Créée

le 29 août 2015

Critique lue 774 fois

3 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 774 fois

3

D'autres avis sur Les Filles de Kamaré

Les Filles de Kamaré
David_L_Epée
5

Porno carcéral et subversion maoïste

J’ai revu récemment Les Filles de Kamaré, l’étrange réalisation de René Viénet, et j’ai beaucoup ri. Disciple de Guy Debord, Viénet était un des réalisateurs les plus audacieux de l’école...

le 27 juin 2014

2 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

116 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55