James Gunn (II) répond directement aux Avengers en lançant une nouvelle équipe Marvel. Si les studios ne cessent de surprendre, et ce malgré le dérapage de la phase 2, ce dernier volet présente un point de vue très général sur l’avenir des nouveaux héros.
Changeons de décor, ajoutons-y un peu de gravité et le tour est joué. Esthétiquement parlant, on déguste la fantaisie de la chose, bien que toute précédente adaptation intergalactique du genre Star Wars et Star Trek ne nous évoque pas tant d’originalité. Néanmoins, une marque unique en son genre dépose l’alléchante aventure des protagonistes à commencer par Peter Quill / Star-Lord (Chris Pratt). Ce jeune voleur et ravageur est d’un talent et d’une justice implacable. Il apporte majoritairement l’humour, à petite dose, sans abus flagrant. Ses origines baignent encore dans un mystère que l’on se tient d’éclipser au vu de la tournure des événements.
Gamora (Zoe Saldana), un assassin étroitement lié aux forces du mal, rompt avec son passé et invoque son devoir. On n’exagère pas suffisamment sur ses performances pour la rendre aussi fidèle, cependant sa détermination reste intacte.
Drax le destructeur (Dave Bautista) entraine la force brute qui éveille la conscience, au détriment d’une ignorance aussi amusante que percutante. Sa maladresse est un peu stéréotypée, ce qui aurait pu être évité. Ou du moins, qui aurait pu mieux être exploitée.
Quant à Rocket et Groot, respectivement doublés par Bradley Cooper et Vin Diesel, ce duo explosif n’est que le divertissement pur de l’épopée galactique. Leur personnalité est ancrée dans une mise en scène répétitive. On comprend très vite les valeurs qu’ils protègent, bien que le rythme du scénario décide d’accélérer à grand pas.
C’est de leur divergence qu’une complémentarité s’installe peu à peu. Le format que prend alors le film reste proche de la dernière génération, inculquant les actes de bravoure et d’héroïsme de base. Le décalage avec les anti-héros est à justifier, car au terme de cette bataille, on ne peut qu’affirmer le camp intuitivement choisi.
Quant à la bande son, elle fait office de rétrospective des pop mix des années 80. On ne démord pas les successions de cette redécouverte auditive. C’est ce qui a marqué la génération des personnages et nostalgiquement pour nous autres spectateurs. On tire davantage de plaisir à enjamber le rythme qui apaise grandement les tensions et les trames sombres du film.
Ce dernier volet se rapproche chronologiquement d’Avengers 3 en préparation. Le projet final de Marvel commence à prendre forme en laissant depuis peu des indices on ne peut plus évidentes. Il est indiscutable que le titan Thanos sera de la partie et plus dynamique que jamais. Vivement le prochain croisement…
Si tout ce qui précède annonce de l’espoir, l’habituelle scène post-générique suscite bien plus de questions et de curiosités. Pourquoi et quelle signification apporte-t-on à l’avenir des Marvel ? Des spin-off ? Tout plane autour de deux personnages oubliés des comics, voire de l’écran alors que l’intention ne fut ni plus ni moins un clin d’œil à des fans qui sont pour la plupart restés sceptique…