Un space-opéra fun et ambitieux dans un univers lié aux Avengers
Quand j'ai regardé 'Les Gardiens de la Galaxie', la première chose qui m'est venue à l'esprit en sortant de la salle été : "Pourquoi toutes les adaptations de comics ne peuvent-elles pas être aussi fun que celle-là?"
Les Gardiens de la Galaxie sont originellement constitués d'une bande de mercenaires hétéroclites et maladroits entraînés dans cette aventure commune par leur propre intérêt.
Ils arriveront quand même à s'entendre à la fin, bien sûr, mais ce ne sera pas tout rose ni tout joyeux.
Peter Quill, alias Star-Lord, un contrebandier très tête brûlée, se retrouve leader naturel de cette petite assemblée. Après avoir été envoyé en prison en même temps que ses futurs camarades, il va s'allier avec eux pour tenter de s'évader et… éventuellement sauver la galaxie par la même occasion.
Joué avec brio par Chris Pratt, il est comme le neveu de Han Solo, en plus excité et moins responsable.
Son équipe de fortune est donc composée de personnages tous plus différents les uns que les autres, avec leur personnalités et caractères respectifs.
Il y tout d'abord Gamora, un assassin à la peau verte, fille adoptive du grand méchant Thanos, à laquelle on peut difficilement accorder un véritable crédit dans ce film.
Vient ensuite Drax, le Destructeur -dont le physique seul suffit à servir d’effet spécial- entraîné là-dedans par une sombre histoire de vengeance personnelle, puis les deux personnages les plus emblématiques du film à mon avis : Rocket, un raton laveur mutant, grossier et délirant, et Groot, son compagnon végétal, arbre parlant et marchant, ne sachant cependant que se présenter « Je s’appelle Groot ».
Ce film était un pari risqué pour Marvel à plusieurs niveaux. Tout d'abord parce qu’il a été confié à un réalisateur qui n'avait jusqu’alors jamais réalisé un projet de cette ampleur ; ensuite parce que les protagonistes du film sont des personnages de comics peu voire pas connus du grand public.
Ces risques ont été pris et ont payés, donnant naissance à un nouveau et magnifique space-opéra. Marvel en a eu pour son argent et nous aussi.
L'intrigue principale du film est à peine descriptible tellement il y a de détails à définir. Mais on reste quand même dans le classique film d'aventure survitaminé, où les héros doivent récupérer à tout prix un MacGuffin mystique et potentiellement annihilateur de monde. Techniquement si l'objet avait été appelé Tesseract, on aurait juste revu Avengers, mais dans l'espace.
Loin des allures nordiques et scandinaves de Thor ou bien du style complètement rétro et plus sérieux de Captain America, Quill et sa bande de joyeux farceurs font l'effet d'une bombe au gaz hilarant à chacune de leur action ou presque. On en oublierait presque que ce sont les écuries Marvel à l'origine de tout ça.
Une grande part du crédit va à Chris Pratt, pour son interprétation remarquable. Ayant toujours été fiable dans des rôles de soutien -notamment dans Her- il a maintenant la chance d'être au premier plan d'un film, et il le fait tellement naturellement qu'on sent qu'il s'est amusé lors du tournage.
Pour finir, les Gardiens de la Galaxie, c'est un peu comme redécouvrir Star-Wars étant gosse, avec une bonne dose d'aventure et un lot de personnages tout de suite cultes.
Il nous rappelle comment les films vivants et dynamiques deviennent quand ils sont traités avec seulement la bonne dose d'irrespect pince-sans-rire. Le film nous laisse heureux et plein d'énergie et on repart avec une meilleure compréhension de l'industrie Marvel sur la tournure que prennent leurs films.
Gunn en fait un divertissement accessible pour tous, même pour les plus néophytes, et il n'a qu'un seul but, vous faire sortir du cinéma avec un sourire aux lèvres.