En 2014, Marvel a pris un risque. Celui de laisser un mec venu de Troma faire au sein de leur vivier de super-héros un projet farfelu, une virée aux confins de l'étrange et de l'insolite. Eh bah PLUS JAMAIS !
On ne sait trop pourquoi, vu que Guardians of the Galaxy a été un succès de l'été et par conséquent un risque payant, les banquiers de la Marvel n'ont jamais plus osé faire un tel pari. Du saccage Ant-Man au consensuel ( bien que plus sympathique ) Captain America : Civil War, on n'a plus jamais senti ce vent de fraicheur Ô combien heureux que celui des Guardians...
Alors arrive le Vol.2, et plutôt que de laisser les coudées franches à un James Gunn en forme, Marvel modifie l'essentiel de l'équipe technique ( chef op, décors, costumes... ) au profit de ses poulains habituels, et comme par hasard, nous voilà face à un projet beaucoup plus lisse que son prédécesseur. Un film de banquiers, curieusement obsédé par la danse et le pognon.
Ceci étant dit, la magie opère toujours, les bons mots de Drax et les éclats de voix de Rocket sont au rendez-vous et bon an mal an, ce Volume est tout à fait comestible. En aucun cas à la hauteur du premier, mais pour un produit de grosse consommation ça reste honorable.
C'est juste qu'on est obligé de le comparer au premier, et qu'il tire la tronche. Il ne fait plus le mariole : il rentre dans le rang.
Et même le combat final grandiloquent, la très belle scène avec Cat Stevens ou les apparitions de Stallone me feront oublier qu'on s'est tapé plus de 25 minutes de présentations dialoguées à peine dignes d'une telenovela de seconde zone, avec des Gamora-Peter / Peter-Ego / Peter-Gamora à nouveau / Drax-Mantis / Gamora-Nebula / Peter-Ego ENCORE... Si au moins ces scènes avaient eu lieu dans le feu de l'action, mais NON ! Cloués sur la planète fond-bleu, la moitié des héros se tapent la discute ! Arrrgh...
J'ai plus qu'à attendre Thor Ragnarok qui a l'air plus punk.