Après plusieurs années d'attente, voici enfin le retour des cinq hors-la-loi qui nous avaient réjouit dans un premier opus génialement fun et flashy. Cet ovni dans l'univers Marvel fait un retour plus que réussi et parvient par de nombreux aspects à dépasser son prédécesseur. Le pari n'était pourtant pas gagné d'avance tant le risque de répétition était prévisible et l'équilibre précaire.
On retrouve donc nos héros pour de nouvelles aventures improbables et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas perdu leur don pour se fourrer dans les pires guêpiers. Pris au piège entre les conflits inter planétaires et les querelles de mercenaires, il vont devoir sauver la galaxie d'une menace extérieure... ça va devenir une habitude !
On suit Peter Quill, toujours si bien porté par le très cool Chris Pratt, faire la rencontre d'un père qu'il n'a jamais connu. Celui-ci prend les traits de l’incontournable Kurt Russell, qui confirme son grand retour au cinéma. Après une traversé du désert de plusieurs décennies qui l'aura vu s'abonner aux direct-to-video peu glorieux, on le retrouve en l'espace de 2 ans dans plusieurs films majeurs, tant d'un point de vue commercial qu'artistique (Les Huit salopards, Fast and Furious 7 et 8, le génial Bone Tomahawk).
La recette qui avait fait le succès du premier opus est toujours à l'oeuvre dans ce volume 2. Un rythme effréné, une ambiance musicale années 80, beaucoup de références ringardes (David Hasselhoff passe nous faire coucou) et un humour potache de tous les instants. Le duo Rocket-Groot est incroyablement réussi (mention spécial à Bradley Cooper, la voix derrière Rocket). Le film réussit le tour de force de nous faire totalement oublier leur essence numérique. Ils semblent d'ailleurs, à maintes égares, bien plus réels que d'autres personnages interprétés par des acteurs de chair et d'os.
Contrairement à beaucoup de films du MCU (pour Marvel Cinematic Universe), on ne se prend pas au sérieux. Cette franchise a le mérite de sortir le spectateur de l'univers surexploité des super héros terriens. Ici pas d’enjeux géopolitiques prétextes à beaucoup de dialogues barbant ni de surenchère de justification magico technologique soutenu par Iron man et consort.
Ce bonbon acidulé constitue une véritable bulle d’oxygène dans une phase 2 du MCU qui se répète inlassablement. L'univers quasiment séparé de la franchise permet l'exploration de nouveaux mondes et la découverte de personnages de pure SF. Le meilleur de ces nouveaux venus est sans conteste le personnage d'"EGO la planète vivante", concept génial apparu dans les comics pour la première fois chez Thor dans les années 60.
Le film ne sort pas pour autant des sentiers battus : un scénario téléphoné et sur-explicite construit pour se terminer inévitablement dans une interminable scène finale à grand renfort d'explosion. Là où Warner tâtonne encore pour asseoir son univers étendu (Batman v Superman, Suicide squad), là où Fox explore des nouveaux genres pour tenter de le renouveler (Deadpool, Logan) Marvel s'applique à cloner ses franchises.
C'est attendu, c'est calibré, certes. Mais tellement jouissif !