La bande originale, comme pour le premier opus, c'était du lourd.
L'opening, la grande scène d'ouverture, comme pour le premier, c'était du lourd.
Le fun, la coolitude, la désinvolture assumée, comme pour le premier, c'était du lourd.
Baby groot, comme pour le premier... c'était du lourd, certes allégé en densité question fibres de bois...
Mais alors que s'est il passé pour que l'on nous serve ce mauvais délire de quête d'identité, de recherche de paternité sans test ADN, de procédure d'adoption avortée ? Tous les ingrédients étaient là pour que l'on nous serve l'attendu sur un plateau : un bon divertissement qui nous repose les neurones au moins durant une heure et demie. Et si possible, une conclusion qui ne remette pas à un éventuel vol. 3 le conflit qui opposait nos sympathiques Gardiens à ces cousins atlantes orgueilleux, méprisants, froids et pompeux impérialistes d'une galaxie lointaine, très lointaine. On ne pouvait que l'espérer et rêver en se repassant la bande annonce.
Eh bien non. Les studios Marvel ont encore cru bon de tirer sur l'élastique, quitte à ressortir non pas un, mais deux -petits- méchants déchus du précédent, à les réhabiliter, et à en faire les héros bis d'un bon tiers du film à eux seuls ! C'est vrai qu'avec escrimeuse galactique, un catcheur rugbyman intersidéral, un raton-laveur dépressif et mécano en apesanteur, un play-boy aventurier des nébuleuses et... un bonsaï qui danse, le stock de héros principaux était trop limité !
Niveau décor planétaire, au milieu du film, on aurait pu tolérer cet épouvantable kitsch façon trip sous LSD -ou façon chaton de Noël qui scintille avec des étoiles qui s'allument sur son bonnet rouge sur le réseau social de Tatie Jacqueline- qui était censé être à l'image du mauvais goût de son propriétaire -je vous le donne en mille, son patronyme, c'est Ego ! L'idée des dioramas biographiques un peu à la manière de la célèbre attraction "It's a small world" des parcs à thème bien connus, mais en version beauf, est d'ailleurs d'une drôlerie assez jubilatoire.
C'était sans compter sur les longueurs des quasi monologues œdipiens qu'on a cru nécessaire de faire subir au spectateur avant le retour à l'action. Car oui, on nous l'avait bien expliqué dans le premier opus, Star-Lord, cet enfant des étoiles, n'avait qu'une vague idée de qui pouvait bien être son paternel. Et dans le premier opus, on s'en foutait joyeusement. Mais il fallait bien trouver une justification -déjà à peine crédible sur le papier- au retour du.des père.s (début et fin du passage en écriture inclusive. NDLR) biologique ou adoptif pour boucler la boucle dans le second.
C'était du lourd... On allait tuer le père, s'émanciper, aller plus loin, faire oublier le Vol. 1.
C'était du lourd... Au final, C'est juste lourd. Et l’œdipe dans tout ça !? Bah... Œdipe toi-même !