Il y a toujours un coté casse gueule à faire une suite. Tu as créé une image, des personnages, un univers et donc des attentes de la part de tes spectateurs.
Le premier c'était ce cocktail improbable de mal aimés stupides et maladroits, une bande de bons à rien qui vous faisait un doigt d'honneur et sauvait le monde. On introduisait donc ce petit monde et créait le début d'une légende.
Sauf que Les Gardiens c'est aussi ce visuel extrêmement coloré, cette bande son de la folie furieuse, beaucoup d'humour potache qui correspond parfaitement à cet univers. C'était un scénario un poil bidon et simple car tu n'avais pas besoin de d'avantage.
Mais James Gunn relève le défi sans relever le sourcil. Il respecte le cahier des charges du 1 tout en mettant les bouchées doubles, il approfondit ses personnages, il se fait plaisir, reste sur un scénario simple sans être simpliste, il nous vend du rêve.
C'est bien réalisé, c'est bien joué, ça croque sous la dent, c'est fantastique.
Notre petite bande découpe du monstre intersidéral, vole des batteries auxquelles ils ne sont pas censés toucher, rencontre le père de Peter, se frotte de nouveau aux ravageurs, se mette à dos des ingénus eugéniques à la jaune esthétique en plus d'agrandir la famille.
Tout un programme.
Mettez donc votre ceinture, car avec roquette au poste de pilotage ou de tir, ça va secouer. Mais là où le film fait mieux que son prédécesseur, c'est dans le détail, en plus de te faire secouer dans tous les sens, on prend le temps de ressentir autre chose que de l'adrénaline. Et pourtant c'est pas un équilibre facile à trouver.
C'est des branquignolles, mais putain, moi je les aime bien.