Primé au Festival de Cannes, film ressort qui a connu de réelles conséquences pour son réalisateur Mohammad Rasoulof et une partie de ses acteurs et actrices, Les Graines du figuier sauvage est un film qui suit la longue lignée des films sur l'état d'un pays dictatorial iranien. Ici, on parle plutôt d'une famille qui se déchire entre le nouveau rôle du père de famille, nouvellement nommé juge d'instruction au tribunal de Téhéran alors que ses filles manifestent contre le régime. Un conflit réel de la situation iranienne et ouvertement féministe.
Dans un film qui monte en pression et en tension, à l'image de nombreux films iraniens sur cette thématique, le père impose peu à peu un visage austère, manipulateur soumis à la pression et au danger du pouvoir. Si la dernière partie du film revet d'une ultra domination et d'un patriarcat sans tabou du père sur sa famille - en les emmenant loin de Téhéran, cette suite du scénario m'a beaucoup surpris... Et malgré le format long du film (près de 2h30), on tient quand même après un démarrage assez lent mais curieusement intéressant.
Impactant, pas forcément choquant sur la première heure du film, le récit mérite qu'on le regarde - mais c'est loin d'être un film mainstream.