Commençant une poignée de minutes après la fin du premier opus et l'apparition soudaine du démolisseur, cette suite place tout de suite le rythme sur la vitesse élevée. Ayant triomphé avec brio de Syndrome et de son Omnidroid, les supers étaient à nouveau perçus comme des bienfaiteurs. Une joie de courte durée pour la famille Parr qui voit ses espoirs de gloire passée annihilés dès les premières minutes du film à la suite du dénouement du combat contre le démolisseur qui les condamne à nouveau à l'anonymat et la précarité. S'en suit des événements qui mettront Elastigirl à l'honneur, sous fond de thème de société Homme-Femme connu mais traité avec souplesse et habileté. "Sous fond" car le vrai débat visible du film est de savoir si les êtres humains normaux ont vraiment à gagner à mettre leur sécurité entre les mains gantées des héros. Ne faut-il pas s'assumer seul ? Réagir seul afin d'éviter de mauvaises surprises ? C'est là tout l'enjeu du film et de l'hypnotiseur, bien décidé à utiliser les supers pour les pousser à autodétruire leur réputation bienveillante si fragile et durement (re)gagnée.
Le film voit ses héros attachants évoluer, utiliser leurs pouvoirs dans de nouvelles situations (Elastigirl en moto, Violette pour briser des roches à longue distance, ...) et perdre le contrôle, le tout avec un rythme effréné et une technique irréprochable. Le film est beau, les effets sont impressionnants et un grand travail a été apporté aux particules et aux éclairages. Accompagné d'une bande-son de grande qualité et toujours si particulière et de scènes mémorables, tant intenses que haletantes il n'y a plus de doute : Pixar vient de créer une nouvelle merveille de film d'animation.