Loin d’être un simple remake, une relecture très intéressante et brillamment mise en scène.

A boston, la police s’efforce de mettre un terme aux agissements de la pègre irlandaise. Pour cela, elle infiltre dans son gang une taupe. Billy sera les yeux et les oreilles de la pègre pour le compte de la police. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que le parrain Franck Costello en fait tout autant en y infiltrant à son tour, l’un de ses hommes au sein de la police locale. Lorsque les deux camps prennent conscience de ce qu’il se trame, ils se lancent dans une course effrénée pour démasquer la taupe de l’un et de l’autre…


Il serait trop simpliste de résumer Les Infiltrés (2006) comme étant un simple remake du chef d’oeuvre d’Alan Mak & Andrew Lau. Le scénariste William Monahan s’est grandement inspiré d’Infernal Affairs (2002) pour en tirer une histoire certes similaire mais diamétralement différente. Martin Scorsese prend le temps de poser les bases, quitte à grandement étirer son intrigue, passant d’une œuvre originale de 90min à une version de 150 minutes !


Il en résulte une relecture très intéressante et brillamment mise en scène, nous entrainant dans les bas-fonds de Boston à la rencontre de la pègre Irlandaise. Les dialogues sont savoureusement trash et parfois mêmes déconcertant. La distribution quant à elle s’avère particulièrement savoureuse, avec dans les rôles principaux une pléiade de stars (Jack Nicholson, Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Martin Sheen, Mark Wahlberg, Vera Farmiga & Alec Baldwin).


Oubliez ce qui faisait la saveur de l’œuvre d’origine (la complexité du récit et de ses personnages), la mise en scène est limpide et permet une compréhension de l’intrigue bien plus aisée (sans doute était-ce voulu pour mieux coller au public américain ?). Quoi qu’il en soit, Scorsese y fait des merveilles et parvient à nous surprendre alors même que l’on pensait connaître l’histoire par cœur. Passionnant de bout en bout, cette relecture nous offre même le luxe de réinterpréter la fin de l’histoire sous un autre angle et ce n’est pas plus mal ainsi.


(critique rédigée en 2006, réactualisée en 2022)


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« - Vous êtes un bosseur ? Vous grimperez très vite.
- Comme une bite de 12ans. »


« Flic ou gangster, une fois un flingue pointé sur vous, quelle est la différence ? »


« Moi, j’suis celui qui fait son boulot. Tu dois être l’autre mec ! »


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le 8 avr. 2022

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