Et là, que se passe-t-il ? On ne sait pas.
Cette gouvernante nommée par un oncle qui n'en a presque rien à carrer de ses neveux orphelins arrive dans un manoir énorme habité par désormais 4 personnes (max). C'est prometteur. D'autant que 2 personnes sur 4 sont des enfants.
Et que ces enfants permettent qu'on pense qu'en fait il y a 6 personnes dans ce manoir. Des fantômes ? Des fantasmes ? Le saura-t-on ?
A la recherche de l'histoire de l'épouvante, de l'horreur dans les films, ce film, inconnu avant mon recensement, en est une étape obligée.
De fait, formellement, ce film navigue sur la subtilité. De plans finement travaillés, éclairés, en scènes jouant sur l'ambiguité (quelqu'un se joue-t-il des autres ? les images ne sont-elles que dans les cerveaux ?
Tout se confirme : la peur ne réside pas forcément dans la possibilité de la violence ; l'inconnu est aussi source de peur. Et la puissance de l'image, bien sûr.
Il faut se laisser porter. Et penser à ce film, The Others, largement inspiré de celui-ci, mais beaucoup moins ambigu dans sa conclusion.