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nov 2010:

Tout de suite, que les choses soient claires : d'érotisme, il n'est pas trop question, si ce n'est l'habillage sado-masochiste qui décore un peu l'intrigue de ce polar français que Wakamatsu a voulu s'offrir dans la capitale.
Autre élément à souligner en préambule : le caractère iconoclaste du film dans la filmographie de Wakamatsu. On est très loin des œuvres subversives, érotiques, ultra violentes et revendicatrices.

Je ne connais pas l'histoire de ce film, je vais donc en rester aux supputations. Mais il semble que le cinéaste ait voulu se faire un polar à la française avec tous les clichés qui lui tombent sous l'œil de la caméra (Tour Eiffel, Paris by night, La Concorde, Pigalle, la mode et le luxe, le petit Lu, la deudeuche, les châteaux, le Figaro, la Marseillaise, la "Vie en rose", le "Flore", etc.).

Bizarrement, Wakamatsu introduit son film par une scénette qui se veut comique je suppose, avec un sosie d'Edith Cresson débitant ses âneries sur les Japonais. Chacun ses stéréotypes.

La majeure partie du film présente une action lente et des personnages peu loquaces, à la Melville. L'enquête et le personnage joué par Yûya Uchida font penser à Nestor Burma et Léo Malet, une histoire à chausses-trappes, où les sentiments du détective sont mis à rude épreuve, impliqué plus qu'il ne faudrait dans son enquête.

La toute dernière partie est plus étonnante : une fusillade à coups de Colts et d'Uzis -si je ne m'abuse- fait beaucoup plus référence au cinéma d'action récent de Hong-Kong. La séquence détonne et donne l'impression que Wakamatsu ne maitrise pas son sujet, qu'il navigue un peu à vue.

A noter la présence de Takeshi Kitano dans un rôle Takeshi Kitanien.

Au final, je ne retiens pas grand chose d'intéressant. Le film reste une curiosité, regardable, sans doute essentiellement destiné aux Japonais qui pourraient être plus réceptifs à un certain exotisme français. Il émane de ce fatras une naïveté qui ne me touche pas du tout. Ça sonne trop creux, trop toc.

Alors que j'estime la puissance de feu du cinéaste, je me retrouve tout penaud, le bec dans l'eau, devant une œuvre aussi fadasse.
Alligator
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le 15 avr. 2013

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Alligator

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