Le film a été réalisé dans les studios Pannonia de Budapest (Hongrie). Adapté du roman « L’orphelin de Perdide » (1958) du Français Pierre Pairault dit Stefan WUL, les dessins sont de Jean GIRAUD alias Mœbius (1938-2012), fondateur de la société « Les Humanoïdes associés » qui créa, en 1975, le magazine de bandes dessinées de science-fiction « Métal hurlant » (on y retrouve son style de la bande dessinée « Blueberry », parue à partir de 1963 dans le journal « Pilote » puis dans « Métal hurlant », notamment dans le personnage de Jaffar), et les dialogues de Jean-Patrick MANCHETTE (1942-1995), auteur de romans policiers dont certains adaptés au cinéma et qui écrivait aussi dans « Métal hurlant ». Le film a très mal vieilli, y compris la musique, très années 1970’, avec un scénario peu passionnant : Jaffar (voix de Jean Valmont), qui voyage dans un vaisseau spatial, où il a pris en charge Belle (Monique Thierry) et le Prince Matton (en fuite après avoir volé un trésor), part, après une escale pour récupérer son vieil ami Silbad, au secours de Piel, 4-5 ans, sur la planète Perdide où il voyageait avec son père Claude (Saddy Rebbot) et qui ont eu un accident (mortel pour son père qui lui a confié un micro en forme d’œuf permettant d’être en relation avec Jaffar) après avoir été attaqués par des frelons géants. Le récit est pollué par des digressions (Silbad jouant du banjo, Jaffar se baignant avec Belle et qui pousse aussi la chansonnette) ou des personnages (les 2 gnomes, Jad et Yula, aux voix d’enfants et qui lisent les pensées) sans intérêt ; son seul fil directeur et sa chute, étant l’exploitation du paradoxe du voyage dans le temps et des jumeaux (ou des horloges) mais qui est bâclée. D’autres films l’ont mieux traités, tels que « La planète des singes » (1968) de Franklin Schaffner (1920-1989) ou « Interstellar » (2014) de Christopher Nolan (1970- ).