Terrence Malick est devenu un mythe, et je ne sais pas pourquoi. Si ce n’est que ses deux premières réalisations « Badlands » (la balade sauvage) et « Days of Heaven » (les moissons du ciel) ont marqué, imprégné des dizaines de milliers de cinéphiles à travers le Monde!
A tel point que 20 ans après son deuxième film quand on a su qu’il préparait un troisième, tout Hollywood a voulu en être! regardez bien le casting de « La ligne rouge »; c’est impressionnant…
De vastes champs de blé dans les plaines du Texas, c’est là où atterrissent Bill (tout jeune Richard Gere pas encore contaminé par le vedettariat), Abby et Linda; suite à une fuite de Chicago.
Bill et Linda sont frère et sœur, Abby petite amie de Bill, qu’il fait passer pour sa sœur. Déjà des prémisses Shakespeariens dans ce travestissement, et chez Shakespeare, la tragédie n’est jamais loin. Le trio se fait embaucher pour les moissons.
Le propriétaire est un jeune fermier (Sam Shepard, bien avant d’être enfermé dans son image de vieux cow-boy rugueux), il va remarquer la jolie Abby, Bill va croire en une opportunité et la tragédie va pouvoir se mettre en place.
Les moissons sont-elles toujours la coupe de quelque chose parvenu à maturité ?
Malick filme comme personne! La Nature au plus large, les êtres au plus serré et il nous les montre parfois perdus, si insignifiants dans le vaste monde, puisque la Nature y est toujours suprême sous la caméra de Terence Mallick. Sa mise en scène est au service de l’image, Malick nous rappelle que le Cinéma est d’abord un art du visuel; et il le sert à merveille.
EB
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