Il y a une règle simple au cinéma: suivre les règles qu'on impose pour le récit. N'étant pas un spécialiste du 7ème art, j'ai appris en lisant, en écoutant les professionnel à accepter beaucoup de choses au cinéma, surtout dans le genre animation que j'aime au plus haut point.
Mais pour accepter qu'un film raconte les trucs les plus fous, il faut qu'il s'accorde à garder de la cohérence. Si jamais le film remets en question toutes les 5 minutes les règles qu'il a imposé au début pour conclure le scénario, ça devient du foutage de gueule. Et avec "Les Mondes Parallèles", j'ai ressenti ça, au point ou à plusieurs reprises, j'ai vraiment fait une mine déconfite, souffrant de la curiosité de voir jusqu'où le film irait. Et ben... c'est pas brillant comme j'aurais probablement dit à Dany à propos de Suzette.
Le film parle d'un lycéen, Shin, dont la mère est morte subitement. Sa meilleure amie Kotori (prénom que j'affectionne depuis Rewrite) tente de l'aider à remonter la pente.
En fait, le décès de sa mère est assez "commun", nombre de gens meurt subitement sans raison apparente. Un jour, Shin va rencontrer un gars assez vivace et tonique, Jin, et son espèce d'IA. Il va lui apprendre l'existence d'un monde parallèle qui lie les gens des deux mondes (le notre et le leur) et que lui étant son double, il doit retrouver le double de la princesse tyrannique, Kotoko.
Aie. Ouille. Oulala. Quand je pense que j'ai critiqué la 3D de "Le mystère des pingouins" (qui sont des manchots)... Je ne sais pas si la copie du film que j'avais était défectueuse, que mon ordinateur avait décidé de ralentir la lecture à certains moment, mais j'ai, pour la première fois depuis très longtemps, vu un film ralentir. Pire, l'animation semble manquer de certaines transitions, rendant les personnages artificiels (même les humains) aux moments critiques
où les CGI sont omniprésents. Je ne pensais pas qu'en 2019 je verrais cela. Il est vrai que la 3D, ce n'est pas pour moi. Mais il y a quelques temps, j'ai tenté une expérience. N'étant pas joueur de Final Fantasy, j'ai regardé TOUTES les cinématiques de FF7 le remake histoire de comprendre l'histoire.
C'était magnifique, les personnages sont touchants. Les moyens ne sont certes pas les mêmes, mais j'ai l'impression que ce n'est pas du tout le même art.
C'est comme si j'osais comparer mes critiques médiocres à celles d'un journaliste d'un magasine sur le cinéma de grande qualité.
Je vais passer direct au scénario, je ne le fais jamais j'aime bien parler de l'OST avant. Mais là j'apprécie pas du tout ce que ce film m'a fait. On part d'un postulat simple: les gens des deux mondes sont liés, Kotori et Shin s'aiment sans se le dire, et le monde alternatif où la tyrannie règne
veut conquérir notre monde. Admettons. Tuer une personne dans un monde où l'autre entraîne la mort de la personne et de son double. Là encore, je signe.
Jin arrive (sans Tonic), Miko arrive (et elle est plutôt froide). Riko arrive. De retournements en retournements, on arrive doucement à en apprendre plus sur Kotori (et Kotoko son double), puis Riko puis c'est là que j'ai compris que la drogue dans le quartier du studio responsable de ce film devait être abordable.
L'intrigue n'avance pas, ou alors à coup d’invraisemblances qui n'ont aucun sens!!! A un moment de l'intrigue, on a une scène à la "Jayce et les conquérants de la lumière" où le Palais des méchants se matérialise dans notre monde puis d'un coup, ben il repart parce que bon la téléportation ça marche que pour les héros, pas les vilains. C'est n'importe quoi, ou bien la chaleur me fait dérailler.
La téléportation marche que si vous êtes gentils, et je passe les tendances méga creepy du père de Kotori qui nous sortira du "ta gueule c'est magique" pour nous procurer une vraie scène mièvre et sans intérêt à la toute fin du film. N'importe quoi, c'est pas sérieux.
Cher Craftar Studios, ce n'est pas bien ce que tu as fait. Le film démarre bien, pourrait juste manquer d'un peu de savoir faire en terme d'animation et avoir une idée de base intéressante. Mais non, t'as tout gâché. C'est bien trop léger, à part à se contenter de scènes d'action à l'issue ultra prévisible (même si les combats sont plutôt intéressants), dès que l'on allume son esprit critique, on finit par souffrir. Il y a des moments où la larmiche a pointé, mais franchement si c'était pour gâcher l'histoire comme cela, autant ne rien raconter. On ne peut pas cracher sur ses propres principes pour simplifier l'histoire, pour abréger les intrigues, et au final rendre le récit terminé et complet.
C'est exactement ce genre de choses qui fait que moi, piètre critique amateur, n'ait pas pu terminer un spin off d'un anime car je ne me suis pas senti légitime, et que j'allais casser l'histoire par facilité. Il faut avoir l'abstraction nécessaire pour voir là où on pèche par excès. Ce film n'est pas à la hauteur de ce qu'il aurait pu raconter, c'est bien dommage. On ne fait pas un "Kimi no na wa" avec aussi peu d'application.