Tous les ans on se mate un film des Muppets et celui-là était dans la liste des meilleurs films de la licence, j'ai voulu le tester même si je me demandais ce que foutais Jason Segel là dedans (qui, il faut le dire est loin d'être un acteur ultra bankable que tu mets sur une affiche pour le vendre...)

On a enclenché le film, et dès l'intro je fus totalement conquis, tant c'est COMPLÈTEMENT mon type d'humour, notamment autour de Walter ce Muppet qui vit une vie au milieu des humains et qui est tellement fan des Muppets qu'il va reformer le groupe afin d'empêcher que les studios (et le nom Muppet) soit volé par un magnat du nom de Tex Richman. Il y a dès le départ l'idée, que oui, des marionnettes peuvent naitre au milieu des humains et tout le monde traite cela comme quelque chose de normal, ce qui peut parler à [insérer la communauté que vous souhaitez] et ça fonctionne. On le retrouve dans l'idée que Walter se sentait différent mais que le Muppet show était CE truc dans lequel il se retrouvait. Et ça s'inscrit dans la diégèse de l'univers des muppets où les marionnettes peuvent cohabiter avec des humains sans que cela n'étonne personne.

Bref, l'idée de la "comédie de reformation du groupe" marche d'autant mieux que cela faisait des années que les Muppets n'avaient plus d'émissions et faisaient juste des clips sur le net (merci Disney qui avait racheté la licence pour ne rien en faire...). Et rien n'est épargné : convaincre le leader (Kermitt), aller chercher un par un les membres du groupe, convaincre une productrice de télé, refaire un show caritatif, trouver un guest (ils finiront par kidnapper Jack Black.) Ça pouvait être très fainéant et s'écrire tout seul, mais on sent un amour total pour le matériel de base et pour l'enchainement de gags qui fait tout le sel assez jouissif de ce film (Même la bande annonce est folle.)

Et pour le coup, je comprends bien mieux Jason Segel à l'affiche dès le début : bon déjà il est co-auteur du film, mais surtout il a des expressions très cartoon et une sorte de mine de ravie de la crèche très expressif (cf son rôle de Marshall Erickshon) qui colle avec l'idée qu'il puisse être pote avec une marionnette (et dormir dans un lit pour enfant avec un pyjama à bouton.) S'enclenche alors un délire très comédie musicale en rapport avec les Muppets où les acteurs en font des caisses mais sont payés pour ça à commencé par Amy Addams (même si je trouve un peu raté sa séquence musicale.)

Niveau casting c'est la foire au caméo le plus improbable (celui de Whoopy Goldberg étant limite obligatoires) et des caméos de Cameos Mila Kunis, Billy Crystal, Kathy Griffin Ricky Gervais et Dany Trejor ont été coupés au montages. Et si comme moi vous avez maté pas mal de séries télés comiques dans les années 2005 à 2010, alors le casting va vous être hyper famillier : le casting quasi-complet de How I Met Your Mother apparait (Segel oblige) on voit Rachida Jones (qui a cachetonné partout) John Krazinski (The office) Sarah Silverman, Feist, Donald Glover (Community) Selena Gomez, Jim Parsons (Big Bang Theory) le gamin de Modern Familly, Kristen Schaal de Flight of the Conchords... la musique étant en partie composée par Brett Mckenzie de Flight of the Conchords

Il y a plusieurs ombres au tableau. D'une part, je préfère tellement plus quand les Muppets chantent que lorsque ce sont les humains. Il y a un moment où le grand méchant fait un rap et c'était... un peu dérangeant. (C'est même souligné par un gag.) De l'autre, plus le film dure, plus il tire sur la corde et on sent que ça s'essoufle un peu (notamment les aller-retour des personnages principaux concernant leurs hésitations)

Et surtout la résolution de la crise du film

se trouve dans un gag du générique de fin, les réalisateurs ayant préférés finir le film sur une reprise de la première chanson. Alors, certes, c'est plus compréhensible dans la structure du film, mais j'ai passé mon temps à faire "mais pourquoi vous chantez, normalement votre carrière est finie ?"

Le film est passé inaperçu en France (j'ai eu du mal à le trouver) et ça a été un peu le chant du cygne d'une licence qui n'a pas réussi à se renouveler, mais je vais pas bouder mon plaisir

Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : OUI !! Même si je pense qu'un ou deux anciens films des Muppets seraient nécessaires à montrer avant pour comprendre mieux le délire.

Possibilité de remake/suite : Bah le film suivant (et le show qui s'en est suivi) a un peu enterré la licence. Zut. Je regrette aussi que les films du type "les Muppets refont les classiques de la littérature" aient disparus.
Le détail qui me titille : J'ai eu du mal à comprendre un gag de fin.

Apparemment, les Muppets sont à 1 dollars de réussir leur paris, quand soudain Fozzie tape sur le panneau ce qui redécalle des chiffres et fout deux chiffres à la fin en haut ce qui apparemment le décalait. Le gag était qu'il s'agissait de centimes et qu'au lieu de gagner 9 millions 999 999 dollars, ils en avaient "juste" gagnés 99 999 dollars et 99 centimes. Sauf qu'en les voyant j'ai pensé que c'était des exposants et que par conséquents ils avaient 99 999 PUISSANCE 99 dollars.

Suis-je le seul ? A me dire que le talent final de Walter (siffler admirablement bien) est étonnement proche de celui de Micheline Dax, la célèbre doubleuse française de Miss Piggy dans les années 80. (Elle a même publiée des disques où elle siffle.) Ça doit être une grosse coincidence

le-mad-dog
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le 13 déc. 2023

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Mad Dog

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