Six courts métrages. Voici de quoi est constitué ce films intitulé "les nouveaux sauvages". Et ça l'est véritablement, sauvage !

Car oui, nous le sommes bien, sauvages, êtres doués de conscience et de réflexion... et pourtant tellement prisonniers de nos émotions, de nos passions, de nos folies.
Ici, c'est la manipulation ourdie de longue date, le pétage de plombs, la tentative de survivre à une situation totalement inattendue qui s'expriment :
-Le film décolle dès le premier film dans l'incongruité la plus délirante, mais tellement jubilatoire. Un crash en direct pour une vengeance planifiée.
-La plat suivant reste sur l'estomac tant il est acéré. Une justification meurtrière à faire froid dans le dos.
-Le troisième montre "l'homo véhiculus" dans toute sa splendeur sur le bitume, sa déchéance, sa rage jusqu’au-boutiste. C'est vraiment violent, sans concession ; heureusement, une phrase humoristique conclut le tout avec une incroyable légèreté.
-C'est ensuite un bijou de la vie quotidienne comme nombre d'entre nous en ont rêvé (haaa, la fourrière, quelle belle invention !). Des situations explosives au sens propre comme au sens figuré.
-L'avant dernier film nous offre un drame absolument terrible, ou comment des parents veulent sauver leur enfant qui s'est mis en grandes difficultés, quitte à faire payer un bouc émissaire. Ça fait tellement vrai que c'en est dérangeant.
-Cerise sur la gâteau de mariage, le dernier est un monument de situations gênantes et déjantées ou comment un mariage tourne au cauchemar lorsque la dame en blanc s'aperçoit qu'elle a été trompée. Un pur moment de folie au milieu de la fête ! La toute fin aurait pu être aussi acide que le reste, ça aurait été encore meilleur.

Les actrices et acteurs jouent globalement excellemment et l’immersion dans chaque histoire s'effectue très rapidement. Quelle efficacité dans la réalisation !
On sort de la séance avec la banane, complètement ragaillardi par l'esprit débridé du réalisateur. Que de passion ! Il ose tout, c'est énorme ! Mis à part le cinquième film que j'ai trouvé très noir et assez désespérant sur l'âme humaine (mais tristement réaliste), tous les autres, mêmes s'ils demeurent sombres, sont teintés d'un humour noir du meilleur goût qui alimentent la jubilation (prononcez "roubilaçion" en espagnol) des spectateurs. Oui, en VO sous-titrée, c'est encore meilleur.

Un film sauvage qui décoince les zygomatiques si vous avez l'esprit très ouvert.
Apostille
7
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le 3 févr. 2015

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Apostille

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