Petits mouchoirs mais grosses ficelles....
Bon, bon, bon. J'ai enfin maté le dernier film de Canet. La promesse d'une émotion constante, à travers un genre typiquement français, le film de potes...la première réaction est de fuir très très loin. Pourtant, tout n'est pas si raté...
Fatalement, on retrouve les défauts de mise en scène qui m'avaient frappé dans Ne le dis à personne: Canet y va à la truelle. Mais vraiment. Tout est appuyé, prémaché, surligné, du genre "BON ALLEZ PREPAREZ VOUS DANS 5 MINUTES VOUS ALLEZ CHIALER VOTRE RACE, C'EST COMME CA ET PAS AUTREMENT!".
Et si malgré tout ça, non, vous ne sentez rien, "QUOI? ATTENDS MAIS JE VAIS TE METTRE UNE PETITE MUSIQUE MELANCOLIQUE, EN PLUS LES PAROLES CORRESPONDENT TROP BIEN AU MOMENT QU'ON VIENT DE VIVRE"
Une fois qu'on a dit ça, difficile dans ce contexte de trouver le film génial.
Pour autant, Canet fait mouche sur certains situations et les dialogues sont quand même d'un bon niveau. Les acteurs sont supportables, voire même étonnamment bons (Lellouche, Cotillard). Hormis Cluzet qui surjoue pendant toute la premiere partie du film.
La fin est effectivement poignante, mais à l'image du film, beaucoup trop étirée. Le film aurait gagné a être resserré et surtout, les personnages sont des caricatures tellement grossières que ça en devient ridicule (la hippie libérée sexuellement mais qui ne trouve pas chaussure à son pied, le queutard, le névrosé accro au boulot, la mère de famille mal baisée, )
Finalement c'est ça Les petits mouchoirs : aucune finesse