Les Seigneurs de la guerre par Lonewolf

3 hommes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, unis dans un même but, une même ambition, mais soumis à la brutalité de la guerre et aux abysses de leur ascension.

Comment honorer un serment comme le leur dans un pays en proie à la guerre civile, où seuls les plus forts peuvent survivre?
Voilà tout l'enjeu du film, quelque part entre la tragédie grecque et les classiques du Wu Xia Pian (qui, eux aussi, reprennent les codes de la tragédie).

Petr Chan utilise l'un des conflits les plus meurtriers de l'Histoire de la Chine (et du monde) pour nous narrer une histoire faite de sentiments.Amour, amitié, fraternité, ambition, trahison...Tout cela se mêle au serment des 3 hommes, scellant lentement leur destin à chaque action faite, à chaque bataille gagnée, à chaque ville tombée.

Il en profite pour livrer sa propre vision d'un mystère chinois, comme l'ont fait Wei Lo avec Bruce Lee et La Fureur de Vaincre, ou Gordon Chan avec Jet Li et Fist Of Legend (remake du précédent), avec un autre.

Leur histoire s'écrira dans le sang, dans le courage, et dans la mort.Le tout magnifié par le fait que le contexte soit réel, tout comme au moins l'un des personnages (en l'occurrence, le général Pang), par des scènes de batailles esthétisées à l'extrême et des morceaux de bravoure particulièrement bien filmés.

On rajoute un trio d'acteurs irréprochables (quand on vous dit dans le même film Jet Li, Andy Lau, et Takeshi Kaneshiro, ça le fait, quand même, non?), une musique soignée et soulignant bien l'action, des éclairages magnifiques, une réalisation bien léchée...
Et on comprend pourquoi ce film fut le plus cher et le plus gros succès de l'histoire du cinéma chinois avant l'arrivée des Trois Royaumes de John Woo.