Blague belge sans le belge.

"Un indien, un noir, dos gringos, un chinois, un mexicain, un trappeur sont dans le far west, un gringo tombe de cheval, qui reste-il ?"

LES SEPT MERCENAIRES

Antoine Fuqua, Ethan Hawke, Western, Lee Byung-hun, Denzel Washington.... bref un genre qui éternelle, un metteur en scène efficace et des acteurs charismatiques. Tout pour plaire. Cette nouvelle version d'un groupe de mercenaires venant aider de pauvres paysans désabusés que nous propose le réalisateur a une saveur toute particulière.

Fuqua n'innove en rien du tout, mais arrive à faire de belles concessions entre le remake hommage et les codes actuels du cinéma de divertissement. Ce western est donc très classique certes, mais remplit parfaitement son rôle. C'est fun, ouvert d'esprit, les morts ne sont pas suggérées, mais bel et bien visibles et parfois graphiques. C'est également immersif et bien que le tout soit parfois édulcoré, les acteurs au charisme ravageur détonent tout particulièrement.

En effet, le sang est le grand absent du long-métrage, l'ambiance est parfaitement reconstituée, le rapport aux différentes ethnies qui constitue le groupe intelligemment traité (dans le sens où on n'a pas besoin de mots pour comprendre que dans ce monde voir un noir, un indien, un "chinois", un mexicain, ... former une équipe ce n'est pas banal). C'est justement dosé et suggéré pour ne pas plomber le rôle premier de ce film : divertir sans se soucier de ce genre de choses.

Un moment de cinéma énergique et un western à l'ancienne qui sait varier sa recette. Un petit mot pour James Horner dont c'est, il me semble, sa dernière collaboration au cinéma avant sa tragique disparition, mais dont certaines sonorités risquent encore de parcourir les prochains films Avatar.

Bref, bien que trop classique pour marquer durablement, le western d'Antoine Fuqua se reverra avec grand plaisir grâce à son univers, ses acteurs, le recrutement de la team, le générique de fin et son long climax explosif.