Les Simpsons, c'est ce que tu regardes quand tu ne sais pas quoi regarder, tu es sûr que ce sera plaisant, sans aller bien loin tellement c'est calibré pour que tout le monde aime cette série, avec un arc bien charpenté et des mini-délires qui font que ton attention est retenue.
C'est pareil pour le film, dont j'avais entendu plutôt du mal, et que je n'étais pas allé voir à sa sortie, par pur snobisme.
En fait, c'est pas mal. La ville de Springfield est placée sous un dôme de verre après qu'Omer, par bêtise (liée au fameux Spider Cochon), en ait fait la ville la plus polluée du monde. Les habitants veulent lyncher Omer et sa famille, qui s'échappent par un passage insoupçonné mais sont pourchassés par le FBI et le patron démoniaque de l'Agence Pour l'Environnement (doublé par Richard Darbois).
Omer se réfugie en Alaska, et lorsqu'il apprend que Springfield va être détruite à la bombe atomique, décide de ne rien faire. Marge et les enfants décident de rentrer sans lui. Après un trip auprès d'une sorcière inuit, il décide de rentrer et sauve la ville grâce son habileté à la moto, récupérant dans la foulée l'estime de son fils, tenté de se rapprocher de Ned Flanders.
Ce qu'il y a de meilleur, comme toujours, ce sont les petites saynettes qui s'enchaînent, comme lorsque les habitants voient la bombe : on voit le bar et l'église échanger leurs occupants. Et je pourrais ainsi vous raconter chaque blague, mais ça ne ferait pas une critique. La veine satirique de la série se poursuit, avec un Arnold Schwartzenegger devenu président des Etats-Unis et complétement manipulé, des blagues toujours culottées sur le suicide, les gays, Disney et l'apathie de la population. Le film tire un peu sur tout ce qui bouge, de manière un peu aléatoire, à la Yosemite Sam.
Ha, et y'a des effets 3D pour faire un peu d'esbroufe, mais bon, rien de bien révolutionnaire.
Par contre les personnages secondaires sont un peu insérés au forceps dans les gags, tout repose sur la famille Simpson sans que l'on ait le temps de profiter de plus que d'un clin d'oeil (tiens, l'institutrice ; tiens, le gros geek ; tiens, Mr Burns). De même la réaction des habitants est montrée de manière très mécanique (j'aime/je hais), ce qui au final délivre un message assez misanthrope, habilement dissimulé derrière le grand nombre de gags. C'est aussi le cas des épisodes de la série, mais sur un long métrage, on voit davantage les ficelles.
C'est comme un épisode des Simpsons qui durerait 1 h 20. C'est fun mais sur la durée, le rythme frénétique peut un peu lasser, ou les ficelles peuvent sembler trop prévisible à quelqu'un qui connaît bien l'univers de la série.