Les vieux couples se ressemblent-ils tous, quand l'usure semble avoir pris le pas sur la tendresse ? Sans doute que oui, et celui de Les Tortues, qu'il soit composé de deux hommes, ne change rien à la règle. Surtout quand l'un des deux prend sa retraite et flirte dangereusement avec la dépression. Le film de David Lambert, situé en plein Bruxelles, est certes assez sympathique mais ne risque pas de susciter l'enthousiasme, eu égard à son rythme assoupi et à la mélancolie ambiante. Son manque d'ambition se caractérise par un récit qui ne s'écarte que peu de sa ligne directrice, négligeant les personnages secondaires à potentiel et ne faisant qu'effleurer le passé de ses deux protagonistes principaux, l'un deux commissaire de police, eu égard aux tragédies qu'ils ont côtoyé, au temps des années SIDA. Ainsi, à son allure de tortue, le film se hâte t-il lentement vers un dénouement que l'on pressent doux/amer et ouvert, mais pas trop. Dans ce couple émoussé, Olivier Gourmet déçoit quelque peu, ce qui est suffisamment rare pour être souligné ; en revanche, Dave Johns (oui, le Daniel Blake de Ken Loach) donne le meilleur de lui-même et on lui doit les moments les plus émouvants du long-métrage.

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le 2 avr. 2024

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