Les Tourmentés par Bung

Un homme, ex-légionnaire sans domicile fixe et en délicatesse avec son ex-femme, est contacté par un ancien camarade pour un étrange contrat: servir de gibier contre une grosse somme d'argent.

C'est une base assez excitante, et voir une interprétation des chasses du Comte Zaroff par le cinéma actuel est intéressante en soi.

Et ça l'a été, bien sûr. Le légionnaire va demander une grosse avance et va l'utiliser pour reconquérir sa famille, avec succès.

Et c'est tout.

Nous pourrions nous dire qu'il y a la prise de risque avant qu'il y arrive, mais non. La chasseuse (la très fade Linh Dan Pham) annule le contrat, tout en lui permettant de garder l'argent. Il n'y aura donc aucune réelle confrontation entre les motivations de la chasseuse, et l'espoir infini que nourri le légionnaire de reconquérir sa femme.

Et c'est bien là tout le problème - et pas le seul, de ce non-scénario: que le personnage aurait gagné cette somme au loto, que cela n'aurait rien changé au fond du film, qui ne s'attarde sur rien d'autre que sur l'histoire familiale avec quelques scènes et discussions plates autour du stress post-traumatique et de la manière de se racheter.

Voilà où en est le cinéma francophone: Amour - la famille - l'amitié, et ainsi de suite. Pitoyable.