Deuxième partie du diptyque de Bourboulon sur la réadaptation des 3 Mousquetaires. Elle a été tournée à la suite ; il n’y a donc pas de changement sur les apports créatifs, hormis quelques ajustements sur la photographie, plus froide, et le montage. Le récit se concentre alors sur d’Artagnan (François Civil) et Milady (Eva Green), précipités dans une romance charnelle forcée. Le film s’étale sur les persos qui courent après les tourments de leur cœur, en parallèle de manigances hors du royaume pour faire sombrer le pays dans la guerre. On apprécie toujours l'authenticité des décors, costumes et du tournage en extérieur qui avive un caractère pittoresque crédible. L'ambiance y est plus tragique, à la fois dans l'action rendue dramatique, que dans ces scènes empreintes de mélancolie et romantisme. Toutefois, l'écriture des acteurs se montre plate et niaise, avec des dialogues poussifs et théâtraux, et une comédie du duo Duris/Marmaï qui fait sombrer le film dans les travers usuels de la comédie franchouillarde. Cassel cabotine également pas mal. On retiendra donc une des répliques finales de Garrel, agacé : "Abrégez, en amour aussi il faut savoir conclure", qui aurait dû servir de ligne de conduite à ce scénario construit comme épisode de franchise (série spin-off et 3ème partie prévues dans cet univers).