J’avais été agréablement surpris par le premier volet de ce diptyque, suffisamment pour avoir pas mal envie de lancer la suite. À raison ?
A la fin du premier volet, Constance, la meuf de D’Artagnan est enlevée. Il est probable que la mystérieuse Milady soit en mesure de résoudre ce problème, ou du moins d’apporter quelques réponses. Pendant ce temps-là, la guerre éclate très officiellement entre l’armée du roi catholique et les insurgés protestants.
Comme dans toute série pragmatique, ça commence par un résumé de l’épisode précédent. C’est pas très fin, mais ça fait le taf et on recolle les morceaux bien vite. Pour la suite, c’est grosso modo conforme à ce qui avait été présenté dans le premier opus. C’est vif, dynamique et assez haletant. L’humour est cette fois moins présent mais il faut dire que le personnage de Milady, au centre de l’histoire cette fois, n’est pas le plus drôle de la distribution. Sans compter qu’on voit moins les trois autres mousquetaires, ceux qui ont la charge du lol. Donc oui, ça va à fond de train et on passe d’un décor à l’autre d’un coup d’hélico. Reste que l’intrigue semble cette fois plus confuse et pas toujours très cohérente. Des fois même, on a le sentiment que des morceaux manquent, des dialogues notamment. Ou alors … ce serait parce que je ne les aurais pas bien entendus ? Car oui, il est étonnant de voir que le film était nommé aux Césars pour son travail sur le son alors même qu’on peine à comprendre la moitié de ce que les uns et les autres marmonnent dans leur moustache. C’est un problème. Reste que les scènes d’actions sont efficaces et que l’interprétation (hormis les chuchotements donc) est de qualité, en particulier Louis Garrel qui est de loin le plus fin de la bande. À la musique, c’est un sans-faute, épique juste comme il faut. Quant aux décors, c’est beau comme dans des racines et des ailes ou la carte aux trésors.
Et donc ? Sympa. Ça n’a pas la cohérence évidente du premier volet ni sa fraîcheur mais on pourra tout de même saluer un professionnalisme à la hauteur de l’ambition. Reste que l’émotion peine à s’imposer. Pour la suite (des films et séries sont annoncés), on espère ne pas tomber dans quelque chose de trop formaté.
>>> La scène qu’on retiendra ? La pendaison. C’est aussi con que dramatique et plutôt bien mis en scène.