Un film dans la lignée de ceux qui depuis maintenant quelques années s'attardent, un peu, sur l'état du médical en France, mais donc ici côté animal. Disons le tout de suite, malgré un côté assez naïf et peut être un peu trop porté sur les bons sentiments, c'était pas si mal. En fait une grosse faiblesse du film vient de la structure même de comment il raconte son histoire qui est plus ou moins régulière dans le paysage occidental :


"La femme active/indépendante qui a ou va avoir une bonne situation professionnelle, de son choix, souvent au dépend de sa capacité à être sociable, mais qui est contrainte de devoir retourner dans son trou perdu natal pour remplacer/succéder à un proche, souvent du fait d'un homme, dans une activité bien moins confortable et lucrative mais où elle soignera sa sociabilité défaillante et trouvera l'amour puis renoncera en chemin à ses projets d'avenir initiaux" Alors oui, présenté comme ça, ceci ne vous dira peut être rien mais ce schéma revient notamment plus ou moins de manière récurrente dans des films de noel américains qu'on se bouffe chaque année à la période.


C'est exactement la forme de ce film puisque nous suivrons Alexandra au diplôme tout neuf qui s'apprête à devenir épidémiologiste, un très bon travail auquel elle aspirait beaucoup. Elle est soudainement appelée par son oncle Michel qui se montre alarmant et part le rejoindre en pleine campagne morvandelle où il annonce à tout le monde qu'elle devra lui succéder en tant que vétérinaire. Elle ne se montre évidemment pas très jouasse à l'idée, de même que Nico, l'autre véto du coin, surtout que le lendemain Mich disparaît sans laisser de trace comme un pet dans une fosse à purin (ou presque, il s'est juste payé un voyage pour son début de retraite), laissant se débrouiller les deux autres. Alex se révèle de suite aimable comme une porte de prison envers les locaux et enchaîne les bourdes que Nico rattrape comme il peut, déjà en surmenage de se sentir obligé de devoir gérer un peu tout seul les choses depuis le départ de de Mich. C'est néanmoins à force et aussi avec l'aide très appuyée d'un jeune homme assistant véto qu'elle deviendra bien plus sociable et quand elle devra retourner en ville pour son labo d'épidémiologie elle finira par revenir et lâcher ce projet de métier initial.


Tout ça donc agrémenté par de bonnes vieilles morales comme certaines valeurs familiales ou des trucs genre "c'est pas gentil d'être méchant" ou encore le sempiternel "tout est bien qui finit bien", qui sentent pas la fraîcheur de la nouveauté. Cependant, ce n'est vraiment pas mauvais du tout, juste malheureusement sans réelles surprises. On appréciera quand même que le film montre un peu cette autre réalité que les vétérinaires ne sont pas véritablement mieux lotis que les docteurs pour humains dans les régions un peu isolée de l'hexagone et donc pas forcément exempts non plus du phénomène des déserts médicaux. Je regretterai juste au moins une grosse incohérence (il y en a sûrement plusieurs autres, par exemple, je suis pas véto mais il doit très probablement y avoir plein d'approximations du métier de vétérinaire) :


Cela m'a semblé assez improbable qu'une femme qui élève ou s'occupe de chiens depuis apparemment des années ne soit pas au courant pour le problème des chiens avec le chocolat...


Et ça m'a malheureusement un peu sorti du film à ce moment, dommage.

X-Verine

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