Menteur comme un arracheur d'argent

À savoir que ça raconte une histoire d'arroseur arrosé.

Le soucis quand on sait déjà ça c'est qu'on est très susceptible d'attendre tout le film que le revirement se fasse enfin puis qu'on passe à autre chose et il n'arrive qu'au bout de plus 1h30, et du coup l'impatience expectative peut rendre le temps très long. Au delà de tout cela, l'histoire n'est pas déplaisante en soi avec dans une première moitié où Ian "Roy" et Helen "Betty" se donnent la réplique en flirt senior presque crédible en parallèle du parcours d'arnaqueurs sans pitié de Roy et de ce qu'il réserve à Betty qui a au moins le mérite de développer un minimum son personnage, c'est juste un peu vain quand on a donc déjà l'info que potentiellement, dés le départ, ce n'est pas lui qui joue avec elle mais le contraire.

C'est la deuxième moitié qui rattrape en partie tout ça en se montrant un peu plus intéressante dans la mesure où petit à petit les clés du dénouement se dévoilent très timidement mais à un moment, dans le dernier quart d'heure/20 minutes, comme si le film en avait marre et perdait patience, tout est malheureusement balancé en mode un peu balec. On y apprend donc plusieurs vérités sur Roy mais surtout ce qu'il à fait subir à Betty plus ou moins 70 ans avant. Celle-ci aura alors ruminé sa vengeance tout ce temps jusqu'à retrouver la trace de Roy et mettre en place le plan où les manigances et techniques d'arnaqueur de Roy se retourneront finalement contre lui.