Boris Zaroff est un richissime homme d'affaires qui a comme passion la chasse durant ses week-ends. Mais pas n'importe quelle chasse ; celle de jeunes femmes, toutes nues de préférence. C'est un descendant du fameux Comte Zaroff, et qui est tourmenté par le fantôme de la maitresse de son père. D'où ses chasses pour oublier ce souvenir qui devient de plus en plus oppressant, avec la complicité de son majordome, joué par Howard Vernon.


Drôle de film que ce Zaroff, quasiment interdit depuis sa sortie, coupé de plus de 50 minutes... On sent que le réalisateur (qui joue en plus le rôle principal) veut créer un film fantastique, mais non seulement c'est plus proche de l'érotique, mais ça atteint également les cimes du nanar.
Il a néanmoins pour lui la très belle photographie de Philippe Théaudière, ainsi que la musique de Guy Bonnet, mais pour deux réussites, auxquelles on peut rajouter l'ambiance qui règne sur ce chateau, comment expliquer que les acteurs jouent à ce point faux ? Mais c'est possible de voir à quel point tous parlent à côté de leurs pompes, voire bougent leurs lèvres sans qu'un mot n'en sort... Et encore, que dire de leurs dialogues, qui sonnent comme récité, à l'image de Robert De Laroche, qui joue ici un homme venu passer une nuit avec sa compagne dans la chateau ?
Mais je retiens aussi la pauvre Nathalie Zeiger, qui est aussi une des jeunes femmes victime de Boris Zaroff (clin d'oeil à Boris Karloff), dont la grande beauté fait penser à Brigitte Lahaie. On la voit au départ se caresser à l'aide d'une grande écharpe avec autour d'elle toute une série de miroirs sans tain, puis elle va être poursuivie par le chien du Comte, un danois, et alors là, on a le droit d'en rire, vu qu'on voit très bien que quand cette femme court, le chien la rattrape en fin de chaque plan, et quand il se jette sur elle, il n'a pas l'air méchant du tout ; d'où l'ajout en post-production de grognements pour le rendre plus hargneux !


Tout est comme ça dans ce film, mais je ne nierais pas que le réalisateur a voulu proposer quelque chose de différent, qui se réfère au fantastique et au souvenir des Chasses du Comte Zaroff, mais avec un degré d'érotisme plus poussé, où d'ailleurs Lemoine réalisateur ne participe pas. le souvenir de cette femme, maitresse de son père, figure par intermittence jusqu'à un final assez noir.
Je ne cacherais pas que c'est très particulier, totalement en-dehors du cinéma français, y compris de l'époque, mais j'en garde quand une certaine compassion, même s'il faut passer les très nombreuses demoiselles dénudées.

Boubakar
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le 7 oct. 2020

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