"This world is only for ambitious and money-hungry criminals. Not psychotic killers..."
Au début, on se dit "Tiens, un film de Miike pour ceux qui n'aiment pas les films de Miike" tant la mise en scène évoque plus le travail de ses homologues coréens que les délires foutraques auxquels il nous a habitué. Une belle mise en scène à base de travellings millimétrés.
L'ambiance, au début du film, est plutôt retenue (même s'il y a des signes évidents dès les premières minutes que nous sommes bien devant un film labellisé "Takashi Miike": le professeur qui, avant de prendre la parole, se racle la gorge avec insistance et de manière assez dégueu) mais ça ne dure pas.
Très vite, une machination est mise en branle par le personnage d'Hasumi (incroyable interprétation d'Itô Hideaki), sorte de synthèse du Patrick Bateman d"American Psycho" et du Jim Profit de la série "Profit", qui mènera à un jeu de massacre final ultra-violent et assez dérangeant, à faire passer "Battle Royale" pour euh... ben "Hunger Games".
Alors certains diront, après avoir vu le film, que l'über profusion de la violence et le systématisme des mises à mort des 40 dernières minutes rend la chose assez ridicule, au final. Peut-être. C'est toi qui vois, poto.
Pour moi, confronté depuis quelques temps à un certain cinéma américain censé être subversif mais qui n'assume absolument pas l'immoralité de sa violence ("Kick Ass" et "God Bless America" en tête de liste), "Lesson of the Evil" a été un exutoire, une libération.