Au temps du second Empire, madame la préfète du Cher-et-Loir (sic) a un amant. Son amie, receveuse des postes, reçoit ses lettres à sa place. Tourné entre Le mariage de chiffon et Douce, Lettres d'amour est une délicieuse comédie de moeurs d'Autant-Lara, un brin moins "contestataire" que ses autres films bien que s'amusant fort de la discorde qui existe entre les tenants de la "Société" et ceux de la "Boutique" d'une petite ville imaginaire. Une sorte de film chabrolien avant la lettre, doté d'un rythme étourdissant sans la lourdeur de mise en scène que l'on trouve dans d'autres films du réalisateur. Quiproquos et malentendus dans cette guerre picrocholine : l'aspect théâtral de la chose ne pose pas problème tant le dialogue d'Aurenche étincelle, soumis au talent d'Odette Joyeux et de François Périer, entre autres. Ne pas oublier l'indispensable Julien Carette, haut en couleurs dans un rôle de maître à danser/médecin aliéniste !

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le 18 août 2018

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