(Disons 4/10 pour le film en lui-même + 1 pour l'intérêt historique)
Alors qu'au cours des 60s-70s-80s fleurissaient en Europe (surtout en Italie, Espagne, Angleterre) les productions horrifiques d'exploitation, la France est malheureusement très largement restée à l'écart du mouvement (l'exception française ne va pas toujours dans le bon sens...).
Jean Rollin est à cet égard l'une des exceptions qui confirment la règle, ayant partagé ses activités entre productions érotico-pornographiques et films de vampiresses très dévêtues! (ce film a d'ailleurs eu droit à son remontage porno pour le circuit de salles spécialisées de l'époque; par ailleurs, plusieurs des actrices sont a priori elles-mêmes issues du milieu de la pornographie).
Bref, on sauvera de ce qui reste globalement une pure série Z nanardesque des ambiances nocturnes réussies, un véritable travail sur la lumière (qui détonne même par sa qualité avec tout le reste du film) et une poignée de plans éparpillés parvenant à rivaliser avec certains des meilleurs giallos. Cela ne suffira pas à faire oublier un script par ailleurs sans queue ni tête (malgré une intéressante idée de départ), des dialogues d'une mollesse affligeante, des scènes d'action/horrifiques/pseudo-érotiques ridicules et un acteur principal particulièrement nul...
A réserver donc à une minorité "avertie", non pas tant à cause de la nudité qui, bien que totalement gratuite et aléatoire, ne choquera plus grand monde en 2025, mais de par le côté totalement datée de cette production qui a surtout pour intérêt de nous replonger dans un monde cinématographique français relativement underground des 70s-80s, écartelé entre dépravation sordide et étonnantes aspirations arty.