Passant (à raison) pour un Disney mineur à une époque de manque d'inspiration généralisée de la part du studio, « Lilo et Stitch » ne démérite toutefois pas. C'est surtout l'animation qui pose problème : elle est vraiment en-dessous des grands classiques, si bien que l'immersion n'est jamais totale. Cela écrit, et malgré les faiblesses d'un scénario cédant parfois à la facilité tout en prenant quelques gros raccourcis
(notamment dans le changement de comportement fort rapide de Stitch),
ça n'est pas désagréable, proposant même une certaine rupture avec le schéma habituel des Disney habituels, que ce soit dans la structure, le cadre (Hawaï), les personnages (ce drôle d'extraterrestre ne parlant pas un mot : inhabituel chez Mickey!), l'absence de personnages masculins dans les premiers rôles ou encore cet aspect « science-fiction » nous changeant un peu, notamment durant une introduction plutôt réussie, sans oublier quelques jolies idées
(l'introduction de vraies photos d'Elvis Presley dans le décor, notamment).
Loin d'être un grand cru, donc, voire un peu pauvre formellement, « Lilo et Stitch » reste un dessin animé un peu à part dans l'histoire du studio aux grandes oreilles : très imparfait, mais relativement sympa.