J'ai pensé que c'était au Canada jusqu'a ce que je vois un double decker bus.
En premier lieu, lilting est un film qui agit comme un ascenseur émotionnel. Et où la moitié du film est en mandarin sous titré (et un sous titre assez prude).
Mais je pense que c'est là où le film puise sa force. Le film vous humidifiera les yeux plus d'une fois, et pas seulement par tristesse. Certaine réplique sont drôles et arrivent à point nommé. Surtout celle de Alan.
On assiste à deux univers, celui de la mère, et celui de Richard, qui partagent la même tristesse avec des points de vue différent. Petit à petit, on tisse des liens avec les protagonistes, et eux même apprennent à se connaitre grâce à Vann, la traductrice. Le final, sans le dévoiler, est juste très émouvant, non pas par l'action mais par la narration.
Globalement le rythme du film est plutôt lent, on est dans ce genre de film plutôt intime que dans la superproduction projeté dans une salle de 100 places rempli d'ado tous plus stupides les uns que les autres (mais si, on s'est tous retrouvé dans cette séance où on entend plus les commentaires et les sonneries de portable que le film).
Je regrette cependant qu'il ne soit pas diffusé plus largement, bien que la VOST dans deux langues différentes puissent en rebuter certain (et pourtant, à la fin on arrive presque à ne plus lire les sous-titres car on sait ou veut en venir Jun). Mais bon, j'ai eu la chance qu'une seule salle dans Paris joue le film après 18h. (Mais forcement, dès que c'est pas un homme + une femme en France, le film sera presque pas diffusé, de peur que la bande de moyenâgeux de la manif pour tous viennent encore bloquer la place de la République...
Petit conseil, le film se passe en hivers, donc prévoyez une petite laine pour mettre sur vos genoux, parce qu'il donne froid.