Même l’adamantium s’effrite.

Logan ne laisse personne tel un légume dans l’incompréhension de ce qui l’attend, de savoir s’il va être découpé en rondelle par des griffes solidement forgées d’adamantium. En effet, dès les premières secondes, les choses sont claires ! Vous allez suivre une histoire s’enfonçant profondément dans le misérable. Vivre le film Logan, c’est assister à la décomposition tout en putréfaction de la fin d’une ère. L’image est moche, loin d’être tentante, mais elle vaut tout de même son coup d’œil furtif.

Et dieu que monsieur Jackman le mérite ! Logan, c’est avant tout la célébration d’un personnage ayant fait vibrer des millions de fans (Et fantasmer des millions de femmes ! Oui, on sait mesdames !) mais aussi de celui ayant pris ses traits. Peut-être pas aussi long que le crétacé ou la longévité presque immortelle de Stan Lee sur notre planète, la saga X-Men n’est nulle autre que la plus longue quand on s’attarde sur les adaptations de super-héros, les figures de proue étant entre autres Patrick Stewart et donc Hugh Jackman.

En ce sens, on peut trouver là une belle métaphore si on s’amuse à jouer les intello. Car plus que de représenter l’écoulement dans le temps d’un personnage ayant vécu de multiples rebondissements dans sa vie, il met aussi en avant à longévité de la saga elle-même, qui s’éternise, se décrépit, et n’échappe tout simplement pas aux affres de la vieillesse. Résultat, l’ambiance est pouilleuse et les couleurs moroses, tout comme nos grands-parents finalement ! (on vous embrasse fort et on vous aime !)

Plus que le scénario en lui-même, ne volant pas au-dessus de la masse de films stéréotypés d’Hollywood, c’est réellement cet aspect de nostalgie qui nous fait nous intéresser à cette histoire et nous fait parfois chialer comme de vulgaires madeleines. Sans le background dont bénéficie ce bon vieux Wolverine, l’impact du film sur les spectateurs aurait selon moi clairement été beaucoup moins important. Autant dire que les spectateurs s’étant jeté dans ce film sans avoir connu au préalable une seule histoire et film passé du héros ont dû trouver leur popcorn plus intéressant à observer. D’autant plus qu’on ne va pas se le cacher mesdames, mais même votre popcorn devait paraître plus séduisant que ce Wolverine là. Et c’est ce qui le démarque de ses prédécesseurs et qui apporte un réel intérêt aux fans de la franchise, quoique les femmes en disent !

Mais pas de quoi s’inquiéter mesdames, car Hugh “Wolverine” Jackman se rattrape de fort belle manière et touche surement une communauté bien plus importantes que spécialement vous grâce à ce point fort. En effet, il endosse sa veste de figure paternelle, et il le fait furieusement bien le monsieur ! Car oui, Logan, c’est aussi l’histoire d’un papa qui doit remettre dans la bonne direction une jeune fille qui s’avère être plus ou moins sa propre création. Et comme mettre des fessées ou des claques s’avère être un poil agressif quand on possède des griffes comme les siennes, il emploie ce que beaucoup avant lui ont employé. À l’instar d’un Léon avec sa plante, … Oups, sa petite Matilda, Logan utilise lui aussi la diplomatie. Il tente de parler, de comprendre et finalement, tombe éperdument en amour de cette petite forcenée qui lui ressemble tellement ! Le duo père-fille est un concept terriblement efficace à l’écran et celui-ci est une vraie réussite. Clairement, Logan peut être fière de sa progéniture. C’est qu’il travaille bien la nuit aussi le garçon !

Vous allez cligner des yeux plusieurs fois, que ce soit parce que Logan ou sa fille ont de vraies similitudes dans leurs aptitudes de boucherie ou parce que ce moment est trop dur à supporter pour un fan tel que vous. Mais au bout du compte, on est heureux de voir enfin ce personnage emblématique qu’est Wolverine obtenir une fin avant de se voir surement rebooter un jour ou l’autre. Le tout n’est pas parfait, loin de là, mais est-ce que Logan l’était lui ?