Buddy-movie français des plus anecdotiques, "De l'autre côté du périph" était sorti en 2012, avec un certain succès en salles (plus de 2 millions de spectateurs). Entre ça et les carrières de Laurent Laffite et Omar Sy qui se sont allègrement envolées depuis (jusqu'à une série à gros succès sur Netflix pour ce dernier), il n'est pas si étonnant qu'une suite soit entreprise. En revanche, il est plus surprenant qu'elle sorte 10 ans après le premier, que l'on a allègrement oublié !
On retrouve donc nos deux flics franciliens, réunis artificiellement sur une affaire de meurtre qui va les conduire dans les Alpes. Rien de très intéressant dans cette intrigue primaire et prévisible, prétexte pour enchaîner des scènes d'action et des vannes.
Le souci c'est que les blagues sont franchement lourdes. Le film tente de jouer sur les tendances du moment, c'est bien simple tout y est sauf le covid : soulèvement du Capitole, #metoo, discrimination positive... et un ersatz d'Eric Zemmour en guise de méchant ! Mais tout est superficiel et pas franchement bien exploité.
La palme revenant à l'avalanche de clichés en tous genre sur la campagne et les petites villes. Et non, messieurs les scénaristes (parisiens ?), pratiquement personne en France hors de Paris n'utilise le terme "provincial", à moins de vouloir passer pour hautement méprisant... Restent quelques traits d'humour entre Omar Sy Et Laurent Laffite, qui font le job.
Sur l'action, Louis Leterrier a voulu se faire plaisir avec les dernières technologies. Des caméra-drones qui virevoltent entre les personnages. Ou l'utilisation de projections par écran LED, méthode dernier cri développée sur la série "The Mandalorian". Ils en sont tellement fiers que les-dits écrans apparaissent même dans une scène de film dans le film !
Sauf que les technologies en question sont tantôt mal gérées (les projections se voient comme le nez au milieu du visage), tantôt mal exploitées, rendant les séquences d'action plus illisibles qu'autre chose. Dommage car il y avait de l'ambition...
Alors qu'à côté, les lieux de tournage offrent de très jolis paysages, qui donnent un cachet certain au film. Mais pas assez pour le rendre bon.