Pour critiquer ce film, j'estime que l'emploi du "je" est recommandé. En effet, ce n'est uniquement qu'au travers de notre subjectivité que Lost in translation s'apprécie ou non. Difficile à défendre ou à condamner, on ne saurait convaincre quelqu'un qui ne partage pas notre avis.
Pour ma part donc, je suis totalement fasciné, alors que je ne suis pas un adepte des films contemplatifs. Mais ce qui me magnétise surtout est cet indescriptible mélange de sentiments paradoxaux qui me parcourt à chaque visionnage. Béatitude? Spleen? Envie? Regret? Tout me semble si palpable et pourtant si lointain ; à l'image d'une Scarlett Johansson qui paraît à portée de bras et d'un Bill Murray accessible alors qu'ils sont si distants.
Peut-être est-ce la double culture du Japon (moderne et traditionnelle) qui, implicitement, m'évoque cette palette d'émotions?