Lumière pâle sur les collines par Fenetre_sur_salle

🎬 LUMIÈRE PÂLE SUR LES COLLINES - Kei Ishikawa | ⭐ 6,5/10

"𝘌𝘯 1982, 𝘶𝘯𝘦 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦 𝘢𝘯𝘨𝘭𝘰-𝘫𝘢𝘱𝘰𝘯𝘢𝘪𝘴𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥 𝘥’𝘦́𝘤𝘳𝘪𝘳𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘴𝘢 𝘮𝘦̀𝘳𝘦, 𝘌𝘵𝘴𝘶𝘬𝘰, 𝘮𝘢𝘳𝘲𝘶𝘦́𝘦 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘶𝘮𝘢𝘵𝘪𝘴𝘮𝘦 𝘥𝘦 𝘭’𝘢𝘱𝘳𝘦̀𝘴-𝘨𝘶𝘦𝘳𝘳𝘦 𝘢̀ 𝘕𝘢𝘨𝘢𝘴𝘢𝘬𝘪 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘤𝘪𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘢 𝘧𝘪𝘭𝘭𝘦 𝘢𝘪̂𝘯𝘦́𝘦. 𝘌𝘯 𝘳𝘦𝘱𝘭𝘰𝘯𝘨𝘦𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘴𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳𝘴, 𝘌𝘵𝘴𝘶𝘬𝘰 𝘦́𝘷𝘰𝘲𝘶𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘢𝘮𝘪𝘵𝘪𝘦́ 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘚𝘢𝘤𝘩𝘪𝘬𝘰, 𝘶𝘯𝘦 𝘷𝘦𝘶𝘷𝘦 𝘪𝘴𝘰𝘭𝘦́𝘦 𝘦́𝘭𝘦𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵. 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘢̀ 𝘮𝘦𝘴𝘶𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘳𝘦́𝘤𝘪𝘵 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘤𝘦, 𝘭𝘦𝘴 𝘻𝘰𝘯𝘦𝘴 𝘥’𝘰𝘮𝘣𝘳𝘦 𝘴’𝘢𝘤𝘤𝘶𝘮𝘶𝘭𝘦𝘯𝘵 : 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳𝘴 𝘴𝘦 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘣𝘭𝘦𝘯𝘵, 𝘭𝘦𝘴 𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵𝘪𝘵𝘦́𝘴 𝘴𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘧𝘰𝘯𝘥𝘦𝘯𝘵, 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘢𝘯𝘵𝘰̂𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́ 𝘳𝘦𝘧𝘰𝘯𝘵 𝘴𝘶𝘳𝘧𝘢𝘤𝘦."

Après son thriller mystérieux, A Man, sorti il y a deux ans, Kei Ishikawa explore les cicatrices invisibles du Japon d’après-guerre à travers le regard d’une femme hantée par ses souvenirs.

Le film séduit par son élégance formelle : une mise en scène épurée et de très belles images. Néanmoins, le rythme, très lent, laissera plus d'un spectateur sur le bord de la route, et trompe surtout sur le genre de film qui nous est proposé.

En effet, la complexité du récit, que l'on découvre essentiellement sur la toute dernière partie du film, imposerait, dès le départ, une concentration et une attention aux détails, que la mise en scène contemplative ne suggère pas suffisamment. La narration devient alors confuse, et les allers-retours incessants entre passé et présent finissent par brouiller l’émotion.

Mémoire défaillante ? Souvenirs réécrits pour soulager la culpabilité ? Simple réminiscence du passé ou projection mentale ? Le récit puzzle de Lumière pâle sur les collines est à la fois sa force et sa limite. Si bien qu'à la fin du film, l'on ne sait plus vraiment ce qui a été vécu ou reconstruit.

Mystérieux et fascinant pour les uns, frustrant pour les autres... un récit qui reflète la complexité du deuil et de la mémoire.

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